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Grève aux urgences : "Les personnels en ont assez d’en prendre plein la gueule", s'insurge Patrick Pelloux

Le président de l'Association des médecins urgentistes était invité de franceinfo alors qu'une nouvelle manifestation est organisée à Paris.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Patrick Pelloux lors d'une visite à l'hôpital d'Armentières (Nord). (PASCAL BONNIERE / MAXPPP)

Les urgentistes une fois de plus dans la rue pour une nouvelle manifestation à Paris jeudi 6 juin. Depuis près de trois mois, une cinquantaine de services des urgences sont en grève partout en France. La ministre de la Santé Agnès Buzyn a fait quelques propositions jeudi au Congrès des urgences : notamment le lancement d'une mission de "refondation" des services et un soutien financier aux établissements connaissant des surcroîts d'activité.

C'est loin d'être suffisant pour Patrick Pelloux, urgentiste à Paris et président de l’Association des médecins urgentistes : "Cela fait 20 ans que l’on croule sous des rapports qui constatent souvent la même chose et ça ne se débloque pas ! Il faut qu’il y ait une réflexion globale. C’est pour ça qu’on a demandé un débat à l’Assemblée."

Quand vous êtes infirmière et que vous passez votre journée à vous faire insulter, vous n’en pouvez plus.

Patrick Pelloux

à franceinfo

Agnès Buzyn a également annoncé un meilleur déploiement de la prime de risque pour le personnel des urgences. Une mesure nécessaire mais pas suffisante pour Patrick Pelloux. "Les personnels en ont assez d’en prendre plein la gueule, explique l'urgentiste. Il faut qu’il y ait une prime pour les personnels dans leur ensemble, c’est une juste reconnaissance."

Les arrêts maladie se multiplient

Après près de 3 mois de grève, le président de l’Association des médecins urgentistes, regrette que les choses stagnent et n’évoluent pas. "Je ne sais pas ce qu’il faut dans notre pays pour que s’ouvre une concertation pour le bien commun. C’est un grand mystère et quelque part, c’est une forme de violence de ne pas écouter les personnels des urgences". 

Dans certains hôpitaux, la situation est particulièrement dégradée, certains agents n'hésitent pas à se mettre en arrêts maladie pour se faire entendre.

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