Grève : dans le Nord, des compagnons d’Emmaüs dénoncent leurs conditions de travail
Des compagnons en colère. La moitié des travailleurs d’Emmaüs - Grande-Synthe (Nord) a cessé le travail. Ils dénoncent des conditions de travail indignes et des cas de harcèlement de la part de la direction. "On nous dit : 'Fais ça comme ça. […] Si tu n’es pas content, tu prends tes bagages et tu pars", témoigne Fode Keita, l’un des compagnons. Saïd Bouamama, le porte-parole des "sans-papiers" du Nord, rapporte : "des retards dans le payement" des salaires et "des pratiques autoritaires".
Un deuxième site en grève
En échange du gîte, du couvert et de 300 euros par mois, ils travaillent pour le magasin Emmaüs. La direction se dit "abasourdie" par ces accusations, surtout celles de racismes. "Il n’y a pas de racisme. Si on était racistes, on n'aimerait pas aider ces gens-là", se défend Jean-Pierre Wexsteen, président de l’association Emmaüs - Grande-Synthe. C’est la deuxième antenne d’Emmaüs à se mettre en grève, après celle de Saint-André (Nord). Ils en sont à leur 54e jour de grève. Alors, certains compagnons sont venus soutenir leurs camarades de Grande-Synthe.
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