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Grève des éboueurs : "Il est hors de question de devoir fermer à cause des déchets", affirme un restaurateur parisien

Au neuvième jour du mouvement, la grève des éboueurs à Paris a entraîné le non ramassage de quelque 7 000 tonnes de déchets dans la capitale.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Grève des éboueurs à Paris (illustration). (LE PARISIEN / ARNAUD JOURNOIS / MAXPPP)

"On ne nous fera plus jamais fermer notre établissement, on a trop souffert du Covid !", s'est exclamé mardi 14 mars sur franceinfo Alain Fontaine, gérant du restaurant Le Mesturet dans le 2e arrondissement de Paris, alors que la grève des éboueurs contre la réforme des retraites perturbe le fonctionnement de son commerce.

"Les gens trouvent les restaurants beaucoup moins glamours, à cause des amoncellements de déchets, notamment près des fenêtres. Mais il est hors de question de fermer à cause de cela", précise-t-il, réclamant des "solutions alternatives".

"C'est difficile de demander la main d'une femme devant un tas de poubelles."

Alain Fontaine, restaurateur parisien

à franceinfo 

Le restaurateur, qui dit avoir perdu "10 000 euros sur les jours de grève, entre janvier et février", défend le recours à des sociétés privées. "Il y a deux jours, une entreprise privée est venue chercher les poubelles en pleine nuit, il y en avait un peu moins au matin". Une solution qu'il envisage de généraliser. À défaut, il se dit également prêt à "prendre la voiture" pour amener lui-même ses déchets ailleurs.

Demande de recours à des sociétés privées 

Si Alain Fontaine dit comprendre "les discussions politiques et syndicales", et rappelle que les salariés de la restauration sont préoccupés par la réforme des retraites compte tenu de la pénibilité de leur métier, il estime que le conflit social perturbe une nouvelle fois son activité après plusieurs années difficiles. "Les commerçants qui veulent travailler sont comme toujours pris en otage", conclut-il.

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