Fonctionnaires en grève : la CGT revendique "la plus forte mobilisation depuis l'élection de Hollande"
Des milliers de fonctionnaires ont manifesté principalement pour réclamer des hausses de salaires.
"La journée d'action du 26 janvier fera date : elle a rassemblé la plus forte mobilisation dans la Fonction publique depuis l'élection de François Hollande", déclare, mardi 26 janvier, dans un communiqué, la CGT Fonction publique, qui avait appelé à la grève avec FO et Solidaires. Les chiffres de la police concernant le nombre des manifestants ne sont pas encore connus.
Pourquoi les fonctionnaires manifestaient-ils ?
"Austérité ça suffit ! Pour le service public, l'emploi, les salaires" : des milliers de fonctionnaires ont manifesté pour leur pouvoir d'achat et contre la réforme du collège. Les 5,6 millions d'agents de la fonction publique ont perdu entre "8 et 10%" de leur pouvoir d'achat en cinq ans, selon FO et la CGT. Depuis 2010, le point d'indice qui sert à calculer leurs salaires est gelé.
Le numéro un de la CGT, Philippe Martinez, qui défilait à Paris, a parlé d'une "mobilisation sur les salaires au moment où le patronat et le gouvernement essaient de culpabiliser les salariés sur le coût du travail".
A Lille, les manifestants ont scandé : "public, privé, même combat, ce n'est pas aux actionnaires de faire la loi, la vraie démocratie, elle est ici", "Il y en a ras-le-bol de ces guignols qui ferment les usines et ferment les écoles". Infirmiers, sages-femmes, retraités, bibliothécaires, cuisiniers, cheminots étaient nombreux à réclamer aussi "des augmentations de salaires".
"Syndicalistes, pas terroristes": à Lille comme à Paris, certains ont apporté leur soutien aux salariés de Goodyear condamnés à des peines de prison ferme.
Combien étaient les grévistes ?
Le ministère de la Fonction publique donnait "3% de grévistes" dans la Territoriale à midi et 10,9% dans la fonction publique d'État (enseignants compris). Côté éducation nationale, 22,3% des professeurs étaient en grève dans les collèges, selon les chiffres du ministère (50% selon le premier syndicat), et 12,24% des enseignants du primaire (33% de source syndicale). Pôle emploi donnait 3,55% de grévistes.
De son côté, la CGT a revendiqué "la plus forte mobilisation de la fonction publique depuis l'élection de François Hollande" avec 130 000 à 150 000 manifestants et surtout "30% de grévistes", un taux "nettement supérieur la dernière mobilisation" unitaire de mai 2014 (15 à 16%).
Pour la Direction générale des finances publiques, qui a connu une des plus fortes réductions de postes depuis 2007, Solidaires a fait état de "plus de 25% de grévistes" et "plus de 30% voire 40%" dans une cinquantaine de départements.
Et combien ont défilé dans les rues ?
Dans le cortège parisien, ils étaient 6 000 manifestants, selon la préfecture de police, et 15 000, selon les syndicats. A Marseille, entre 3 600 et 10 000 personnes, selon les estimations, ont manifesté dans le centre. Ils étaient plus d'un millier à Nice, dont des enseignants et des personnels hospitaliers.
Les manifestations ont également mobilisé à Toulouse (2 200 à 6 000) où la banderole de tête de cortège s'élevait "Contre l'austérité, pour l'emploi, les salaires, les services publics de proximité", Tarbes (700 à 1 000) et Perpignan (1 000 à 3 000).
Dans le Grand Ouest, les manifestations les plus importantes ont eu lieu à Rouen, Nantes, Brest et Tours.
Que répond le gouvernement ?
Mais la ministre de la Fonction publique, Marylise Lebranchu, a répété mardi que les fonctionnaires ne devaient pas s'attendre à une "grosse augmentation du point d'indice" lors de la prochaine négociation salariale prévue en février.
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