"Qui veut faire ça pour 1500 euros par mois ?" : la neurologue Sophie Crozier alerte sur les conditions de travail à l'hôpital
Sophie Crozier, neurologue au sein de l'hôpital Pitié Salpêtrière à Paris, s'est mobilisée mardi 17 décembre pour réclamer l'amélioration des conditions de travail du personnel de l'hôpital public.
Mardi 17 décembre, c'était un autre mouvement de protestation. Un millier de personnels hospitaliers manifestaient aujourd'hui à Paris pour réclamer plus de moyens. Le mois dernier pourtant, la ministre de la Santé Agnès Buzyn leur avait promis une rallonge d'un milliard et demi d'euros sur trois ans et la reprise d'un tiers de la dette des hôpitaux. Pour les manifestants le compte n'y est pas. Sophie Crozier faisait partie du cortège. "Je suis très inquiète et c'est pour ça que je me mobilise. Je ne me suis jamais mobilisée. Je ne suis pas syndiquée, politisée. Je n'ai jamais eu de combat comme ça", affirme-t-elle.
Du personnel qui travaille sur leur week-end de repos
Sophie Crozier poursuit : "Aujourd'hui, j'ai 8 lits fermés dans le service, c'est énorme sur 26 lits". Elle alerte aussi sur les conditions de travail très pénibles en faisant référence aux "horaires décalés", aux "personnels qu'on fait venir sur leur week-end de repos". "Parfois, ils font 3 week-ends d'affilés. Qui veut faire ça pour 1500 euros par mois ?", se demande-t-elle.
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