Grève des policiers municipaux pour Noël et le Nouvel An : "Il serait inconscient de ne pas entendre le mouvement, à l'aube des JO 2024", selon le délégué CFE-CGC des policiers municipaux d’Épône

Les policiers municipaux sont appelés à faire grève pour les fêtes de fin d'année. Plusieurs syndicats, dont la CFE-CGC, veulent que "le volet social soit au moins pris en compte".
Article rédigé par franceinfo
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Des policiers municipaux à Nîmes, le 13 décembre 2023. (MIKAEL ANISSET / MAXPPP)

"On va pouvoir montrer que l'on a un rôle important dans le schéma de la sécurité française", déclare Grégory Bion, délégué syndical CFE-CGC des policiers municipaux d’Épône dans les Yvelines, sur franceinfo dimanche 24 décembre, alors que le collectif de "policiers municipaux en colère" et plusieurs syndicats ont appelé les policiers municipaux à faire grève lors des réveillons de Noël et de la Saint-Sylvestre ainsi que le 1er janvier. 

Les policiers "travaillent et occupent le terrain, mais débrayent. On ne fera plus les petites verbalisations, les petits problèmes du quotidien que l'on a l'habitude de gérer", explique Grégory Bion.

franceinfo : Qu'est-ce que vous demandez exactement, de meilleures conditions de rémunération ?  

Grégory Bion : Effectivement, la rémunération doit être revue, mais c'est surtout le volet social. Un policier municipal, malheureusement, part à la retraite avec 1 300 euros, alors que ses homologues partent avec beaucoup plus, même les pompiers, qui sont en collectivités territoriales, comme nous. Ce que l'on demande, c'est que le volet social soit au moins pris en compte, que nos primes soient prises en compte pour la retraite en fin de carrière. 

Une loi doit d'ailleurs arriver au printemps 2024, en co-construction avec vos syndicats. Est-ce que ça vous rassure un peu ?  

Oui, ça me rassure. Déjà, parce que l'on commence à parler de ça. Avant, nous étions carrément ignorés. Là, il commence y avoir des discussions, mais ce n'est toujours pas suffisant. Il serait inconscient de ne pas entendre le mouvement, à l'aube des Jeux Olympiques de Paris 2024. Avant de grandes réunions pour la France, nous mettre de côté serait très dangereux. 

À partir du 1er janvier 2024, les agents pénitentiaires vont devenir catégorie B... Il faut un alignement ? 

Bien sûr. Vous savez, les policiers de terrain en police municipale sont encore catégorie C. Il n'y a pas si longtemps que ça, c'était les seuls à qui il fallait un diplôme pour rentrer. Ensuite, on a mis le bac pour la police nationale. Nous on avait le CAP, BEP. Pourquoi pas mettre le bac et faire passer tout le monde en catégorie B ? Il y a des choses à faire.  

Vous dites "les polices municipales", et non pas la police municipale. Donc vous n'êtes pas une entité ?

On essaie d'être une entité. On a des décrets nationaux, des encadrements et après on laisse ça à la libre interprétation de l'administration. Il faudrait une impulsion nationale pour tout le monde et une équité pour tout le monde. 

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