Air France : les hôtesses et stewards appelés à la grève du 18 au 20 mars
L'intersyndicale a dénoncé, vendredi, "une cure d'austérité" demandée au personnel de cabine.
Attention si vous prenez l'avion ce mois-ci. Deux syndicats représentant près de la moitié des hôtesses et stewards d'Air France ont appelé, vendredi 3 mars, à trois jours de grève du 18 au 20 mars. Outre le SNPNC-FO et l'Unsa PNC (46% des voix des navigants), trois autres syndicats non représentatifs ont déposé des préavis de grève d'une durée d'un mois, a précisé un porte-parole du SNPNC.
Dans un communiqué, l'intersyndicale dénonce une "cure d'austérité avec des objectifs de gains de productivité inacceptables" demandée au personnel de cabine. Elle exige, en outre, le retrait du projet de filiale à coûts réduits Boost, "projet d'externalisation de notre activité dans une structure employant des PNC [personnel navigant commercial] travaillant pour Air France avec des conditions de travail et de rémunération nettement dégradées".
Une grève d'une semaine l'été dernier
Le groupe aérien veut lancer une filiale reprenant, grâce à des coûts d'exploitation inférieurs, certaines lignes moyen et long-courrier d'Air France actuellement non rentables. Son modèle économique repose principalement sur l'embauche de PNC payés 40% moins cher que dans la compagnie historique.
Les syndicats redoutent que la future compagnie ne vienne cannibaliser l'activité d'Air France, une crainte injustifiée, selon la direction, qui s'est engagée à limiter sa flotte à 28 avions.
Ce développement intervient deux jours après la fin des négociations portant sur le futur accord collectif des PNC, boudées dans la dernière ligne droite par les syndicats SNPNC et l'Unsa. Le texte, ouvert à la signature jusqu'au 15 mars, doit régir les conditions d'emploi, de rémunération et de carrière des PNC pour quatre ans, l'accord actuel étant arrivé à échéance à la fin février. Insatisfaits d'un précédent texte proposé à l'été, le SNPNC et l'Unsa avaient mené une grève d'une semaine, qui avait conduit à l'annulation de 1 400 vols en plein chassé-croisé.
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