Réforme des retraites : deux syndicats appellent les pilotes, hôtesses et stewards d'Air France à la grève la semaine prochaine
Le trafic dans les transports publics est toujours très perturbé, alors qu'aucune issue au conflit n'émerge pour le moment.
Ce qu'il faut savoir
La grève contre la réforme des retraites est entrée, jeudi 2 janvier, dans sa 29e journée, sans qu'une issue au conflit n'émerge après les vœux d'Emmanuel Macron aux Français, et malgré les réunions de négociations prévues la semaine prochaine.
29 jours de grève, un record à la SNCF. En entrant dans son 29e jour, le mouvement de grève à la SNCF bat le record du conflit social de l'hiver 1986-1987, qui avait duré 28 jours. A l'époque, les agents s'étaient mobilisés pour protester contre une nouvelle grille de salaires.
Le taux de grévistes à la SNCF en baisse. Ce jeudi, ce taux est à 6,9% pour l'ensemble de l'entreprise ferroviaire, son plus bas niveau depuis le début du mouvement. Toutefois, plus d'un tiers des conducteurs (33,9%) sont toujours en grève, ainsi que 18,2% des contrôleurs, selon la direction.
Des transports toujours très perturbés. La SNCF prévoit ce jeudi un TGV sur deux en moyenne, un Intercités sur quatre, cinq circulations TER sur dix (train ou autocar) et trois Transilien sur dix. Côté RATP, une seule ligne de métro (7bis) reste totalement fermée. Deux lignes (1 et 14) fonctionnent normalement, les treize autres fonctionnent partiellement, uniquement sur certaines plages horaires et à une fréquence réduite.
Une situation bloquée. Le discours d'Emmanuel Macron mardi soir à l'occasion de ses vœux aux Français n'a pas permis d'y voir plus clair quant à une éventuelle issue au conflit. Le chef de l'Etat, qui a demandé au gouvernement de travailler à un "compromis rapide", n'a pas convaincu les syndicats opposés au projet, tandis que la CFDT n'a pas réagi aux propos présidentiels.
Une reprise des négociations le 7 janvier. Il faudra attendre mardi pour que les négociations entre gouvernement et syndicats reprennent. Ces discussions seront essentiellement centrées sur la pénibilité et la gestion des fins de carrière, au grand dam de la CGT et de FO, qui demandent un retrait pur et simple du projet de système de retraite universel voulu par l'exécutif.