Grève du 6 décembre : Air France, EasyJet, Ryanair et Transavia annulent des vols vendredi
Cheminots, enseignants, soignants… De nombreuses professions manifestent, jeudi, partout en France, contre le projet de réforme des retraites du gouvernement.
Ce qu'il faut savoir
La compagnie aérienne Air France a annoncé jeudi 5 décembre l'annulation de 30% de ses vols intérieurs et de près de 10% de ses vols moyen-courrier vendredi, EasyJet, Transavia et Ryanair ont également supprimé des vols, en raison du mouvement de grève contre la réforme des retraites en France.
La plupart des grandes villes sont concernées. Outre Paris, des manifestations étaient organisées partout dans l'Hexagone. Elles ont débuté dans la matinée à Nantes (Loire-Atlantique), Angers (Maine-et-Loire) ou Laval (Mayenne), à Rennes (Ille-et-Vilaine)... En revanche, à Toulouse, la manifestation n'a lieu qu'à partir de 14 heures. Dans ces villes, les transports et les services publics étaient également perturbés, comme à Lille (Nord), à Montpellier (Hérault), à Strasbourg (Bas-Rhin), à Grenoble (Isère)...
La grève reconduite "jusqu'à lundi" à la RATP. Au sein de la régie de transports publics franciliens, les syndicats ont voté la reconduction de la grève jusqu'à lundi inclus.
Circulation très perturbée sur les rails. Les prévisions SNCF pour la journée du jeudi 5 décembre avaient donné le ton : le trafic très perturbé dans toute la France, avec un TGV sur dix en moyenne, 3 à 5% des TER en circulation, ou un train sur dix sur les Transilien. Selon la direction, 85,7% des conducteurs et 73,3% des contrôleurs se sont déclarés grévistes, tandis que la moyenne parmi les salariés de l'entreprise est de 55,6%. Pour la capitale, le trafic à la RAPT, fidèle aux prévisions de la régie, est très perturbé, avec un trafic totalement interrompu sur 10 lignes de métro et des trains uniquement aux heures de pointe sur les RER A et B. La ligne 8, qui devait rester fermée, a finalement ouvert à 6h30 dans sa partie sud-est, avec un train sur quatre aux heures de pointe.
Les retraites au cœur des revendications. C'est la réforme envisagée par le gouvernement de suppression des régimes spéciaux et d'instauration d'un régime de retraite universel par points qui provoque le mécontentement. Selon un sondage Odoxa, près de sept Français sur dix estiment que la mobilisation est justifiée. L'Elysée a annoncé à la mi-journée que "l'architecture générale" de la réforme serait dévoilée la semaine prochaine.