"J'ai raté un partiel et j'ai eu zéro d'office" : à Nanterre, des étudiants réclament le report des examens à cause de la grève
Alors que certains étudiants rencontrent des difficultés pour se rendre à leurs examens, des universités ont choisi de maintenir les partiels.
La grève dans les transports en commun perturbe la tenue des partiels dans les universités d'Île-de-France. Le 4 janvier dernier, Gilles Roussel, le président de la Conférence des présidents d'université, a affirmé qu'il n'y "a pas de report systématique". Si la fac Paris 1 Panthéon Sorbonne a décidé de reporter les examens d'une semaine, celle de Nanterre a choisi de les maintenir pour ses 33 000 étudiants. Une décision jugée incompréhensible par ceux qui vont devoir plancher sur leurs sujets.
Les correcteurs seront compréhensifs, promet l'université
Étudiantes en psychologie et en histoire de l'art, Zyneb et Alexandra ont très mal commencé leur semaine d'examen. "Je suis parti très tôt à 7 heures et je suis arrivée à 10 heures, raconte Zyneb. J'ai raté un partiel, ça veut dire que j'ai zéro d'office. Je trouve ça injuste pour ceux qui ne peuvent pas venir, alors qu'on fait tout notre possible." Pour Alexandra, la situation est trop compliquée. "Il ne faut pas maintenir les partiels", affirme-t-elle.
Pourtant, selon Jean-François Balaudé, le président de l'université de Nanterre, il n'y a pas d'autres choix. "Nous n'avons plus de marges de manœuvre pour reprogrammer des semaines d'examens, explique-t-il à franceinfo tout en assurant que l'université préconise la plus grande tolérance sur les retards. "Nous avons pris comme mesure, dans le cas où certains ne pourraient pas accéder au campus, de leur accoler l'étiquette 'absence justifiée' et non pas 'injustifiée'. Ce qui leur permet de conserver le bénéfice du contrôle continu."
Les correcteurs seront conciliants, promet le président, qui a aussi proposé aux étudiants sans solution un hébergement sur place dans le centre sportif du campus. "On est 33 000 et il y a 50 places pour loger dans le gymnase", réagit une étudiante agacée par la situation. De son côté, le syndicat étudiant UNEF réclame le report de ces partiels, alors qu'un blocage de l'université a été voté pour mardi 7 décembre.
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