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Les salariés de PSA Aulnay mobilisés pour défendre l'avenir de leur usine

Alors que la direction réunit un comité de groupe européen aujourd'hui, l'intersyndicale a appelé à la grève sur le site et à un rassemblement devant le siège de PSA "contre la casse de l'emploi". Les salariés redoutent que l'usine d'Aulnay ferme en 2014.
Article rédigé par Cécile Quéguiner
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
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Les syndicats de PSA Aulnay ont tâché de ratissé large. CGT, CFDT, CFTC, SIA, SUD mais aussi la CFEC-CGC et FO, ont appelé tous les salariés et sous-traitants de PSA à venir manifester à 10h30 devant le siège parisien du groupe. Outre les employés du site de Seine-Saint-Denis, devraient répondre présentes des délégations des autres sites PSA, mais aussi d'Opel Bochum, GM Strasbourg ou PSA Madrid.  

"Ca urge. Les élections passées, à tout moment, PSA peut annoncer la fermeture d'Aulnay" (CGT)

La crainte partagée depuis l'alliance de PSA avec General Motors, c'est d'abord l'hypothèse de la fermeture d'Aulnay après 2014 qui laisserait plus de 3.000 salariés sur le carreau. La direction se défend de tout projet de ce genre, mais refuse dans le même temps de s'engager par écrit sur l'avenir de cette usine qui fabrique les C3. Mais les salariés s'inquiètent aussi pour le futur des autres sites français :

  • Valenciennes qui ne sait toujours pas si elle va produire une boîte de vitesse.
  • La Janais, près de Rennes, visée par des mesures de chômage partiel depuis fin 2011, ne sait toujours pas ce qu'il adviendra d'elle après l'arrêt de la production de la C5.
  • Sevelnord, dont l'italien Fiat qui y fabrique des utilitaires compte se retirer.
  • Sans parler de la seule usine française de General Motors à Strasbourg dont la pérennité ne tient plus qu'à un fil. 

40% des usines en surcapacité

Autant d'interrogations alimentées par le rapprochement de PSA et GM en février dernier. Les deux constructeurs, qui tiennent un comité central européen aujourd'hui, doivent développer des voitures ensemble à partir de 2016. Une mutualisation dont les syndicats redoutent les conséquences pour l'emploi. D'autant que s'il ne s'est jamais vendu autant de voitures dans le monde, en Europe, c'est une autre affaire. De 17 millions d'unités en 2008 à 13 millions cette année. 40% des usines du continent seraient donc en surcapacité. Et PSA particulièrement mal armé dans ce contexte face à Renault qui a su mieux négocier son avenir proche. 

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