Crise de l'immobilier : Nexity, premier promoteur français, va supprimer 502 postes
Nexity va supprimer 502 postes pour faire face à la profonde crise de la construction, a annoncé le premier promoteur immobilier français, jeudi 25 avril. "Nous avons confirmé à nos partenaires sociaux que le processus d'information-consultation préalable au déploiement d'un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) sera engagé et il concernera la suppression de 502 postes", a déclaré à la presse le directeur général délégué du groupe, Jean-Claude Bassien.
Comme ses concurrents, Nexity est pris en étau entre le renchérissement des coûts de construction, provoqué par les tarifs des matériaux et une réglementation environnementale plus stricte, et l'effondrement de la demande, causé par les difficultés d'accès au crédit et la fin progressive de dispositifs fiscaux incitatifs. Ce plan social avait été annoncé fin février, sans que le groupe ne précise alors combien de postes seraient concernés.
Le plan coûtera environ 50 millions d'euros à Nexity
"Il n'y aura aucun départ au titre du PSE avant l'automne, et plutôt fin octobre", compte tenu des procédures légales, a précisé Jean-Claude Bassien. "Nous avons poursuivi nos actions en termes de réduction de notre base de coûts d'exploitation", a-t-il aussi souligné.
Ces suppressions d'emplois concernent les effectifs du pôle promotion-construction, qui ont diminué de 27% par rapport à 2022. Près de 400 personnes ont déjà quitté le groupe avant même la mise en œuvre du plan social, a dénoncé à l'AFP le délégué syndical CFDT de cette branche, Emmanuel Brie. "On va se battre pour qu'il y ait au maximum de la mobilité et des départs volontaires", a-t-il déclaré.
Le coût de ce PSE pour le groupe est estimé à environ 50 millions d'euros, a détaillé Nexity. Le promoteur immobilier estime qu'il lui permettra de réaliser 36 millions d'euros d'économies dès 2025, puis 45 millions par an à partir de 2026.
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