Immobilier : en Vendée, les résidents de l'île d'Yeu frappés par l'importante hausse des prix

Au cœur du village de Saint-Sauveur, sur l'île d'Yeu (Vendée), c'est le même constat à chaque coin de rue : les volets colorés des habitats traditionnels sont quasiment tous fermés. Des maisons inhabitées, et malgré tout, des habitants qui peinent à se loger. Benjamin Bonneau est installé comme agriculteur. En sept ans sur l'île, ce père de famille n'a jamais trouvé un habitat stable

"On ne peut pas acheter"

Seules 5 000 personnes résident sur l'île d'Yeu à l'année. Depuis la pandémie, la valeur des logements explose : un million d'euros pour une maison, ou même 200 000 euros pour un 26 m2. Des prix inaccessibles pour les enfants de l'île, qui craignent déjà de ne pas pouvoir rester. "On ne peut pas acheter, donc on risque de partir sur le continent, nous aussi", témoigne l'un d'entre eux. Les solutions sont loin d'être évidentes.

Face à la flambée des prix, les élus locaux se sentent comme impuissants. Plus de réglementation sur l'île, c'est ce que réclame Roxane Berget, qui représente une association contre la prédation immobilière. Aujourd'hui, près de sept logements sur dix ne sont occupés qu'une partie de l'année. "On réclame que l'État mette des boucliers et protège ces territoires", demande Roxane Berget. Les élus locaux ont saisi le ministre du Logement.