Logement social : les demandes atteignent les 2,7 millions, un nouveau record

Plus d'1,8 million de ménages sont en attente d'un premier logement et 870 000 déjà logés dans le parc existant en attendent un nouveau.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une vue de la ville de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), le 3 juin 2024. (VINCENT ISORE / MAXPPP / IP3)

Le nombre de demandeurs de logement social a battu un nouveau record mi-juin, avec 2,7 millions de ménages enregistrés en France, a annoncé Emmanuelle Cosse, présidente de l'Union sociale pour l'habitat (USH) qui représente les bailleurs sociaux, mercredi 11 septembre. Ce chiffre représente une augmentation de 100 000 demandeurs par rapport à 2023, un "nouveau record".

Dans le détail, plus d'1,8 million de ménages sont en attente d'un premier logement et 870 000 déjà logés dans le parc existant en attendent un nouveau. "C'est une demande qui augmente partout", a commenté mercredi Emmanuelle Cosse lors d'une conférence de presse. "On a une accélération de la demande au premier semestre et c'est ça qui est relativement inquiétant", a pointé l'ex-ministre du Logement.

Les crédits à la rénovation gelés par le gouvernement

Cette dégradation s'accompagne d'une baisse du nombre d'agréments de nouveaux logements sociaux. Quelque 82 200 logements sociaux ont été agréés en 2023, contre 124 200 en 2016, soit un total de 182 300 "logements perdus" au fil des années, comptabilise l'USH qui prend l'année 2016 comme référence. Outre les effets de la crise sanitaire et de la guerre en Ukraine, les bailleurs incriminent la baisse des objectifs de production de l'Etat et la "réduction de loyer de solidarité" (RLS) qui leur est imposée depuis 2018 pour compenser la baisse de cinq euros de l'aide personnalisée au logement.

Emmanuelle Cosse a par ailleurs dénoncé un gel des crédits accordés à la rénovation HLM. L'ancien ministre du Logement Patrice Vergriete avait annoncé en octobre, en clôture du congrès HLM à Nantes, une enveloppe de 1,2 milliard d'euros sur trois ans, soit 400 millions d'euros par an, pour rénover le parc social.

"Le gouvernement démissionnaire n'a pas tenu ses engagements (...) Cette enveloppe a d'ores et déjà été gelée sans débat préalable en juillet par [le ministre démissionnaire de l'economie] Bruno Le Maire de plus de la moitié", a affirmé Emmanuelle Cosse.

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