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Rentrée : face aux enfants scolarisés sans logement, "nous aurions besoin que l'Etat crée des milliers de places supplémentaires", souligne Ian Brossat

Pour mieux repérer et reloger les familles sans hébergemenlt, plusieurs associations lancent un réseau national. Pour l'adjoint à la mairie de Paris, il est "extrêmement difficile" de savoir combien d'enfants vont faire leur rentrée tout en dormant dehors.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Ian Brossat, directeur de campagne de Fabien Roussel, candidat du Parti communiste français (PCF) à l’élection présidentielle, sur franceinfo le samedi 5 juin 2021. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

En France cet été 2022, environ 1 600 enfants scolarisés dormaient dehors faute de solution d'hébergement, selon les chiffres de la la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE). "Nous aurions besoin que l'Etat crée des milliers de places supplémentaires", dénonce mardi 30 août sur franceinfo Ian Brossat, adjoint PCF à la maire de Paris en charge du logement, de l'hébergement d'urgence et de la protection des réfugiés.

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À Paris, il est "extrêmement difficile" de savoir combien d'enfants vont faire leur rentrée scolaire tout en dormant dehors, explique Ian Brossat. "Ce qui est sûr, c'est que nous sommes régulièrement interpellés par les associations, développe l'adjoint à la mairie de Paris. À chaque fois, la ville s'est mobilisée pour faire en sorte que des solutions soient trouvées."

"L'État doit assumer ses responsabilités"

"C'est moins une difficulté de repérage qu'un manque structurel de places d'hébergement, poursuit l'élu. Nous aurions besoin que l'Etat crée des milliers de places supplémentaires pour éviter que des familles se retrouvent à la rue. L'Etat doit assumer ses responsabilités parce que ça relève de ses compétences."

La mairie de Paris de son côté crée "chaque année 4 000 places d'hébergement d'urgence sur le patrimoine de la ville, insiste Ian Brossat. Nous avons fixé une règle simple : à chaque fois que nous avons un bâtiment, propriété de la ville de Paris, qui est vide et qui peut se prêter à de l'hébergement d'urgence, nous le mettons à la disposition de l'État pour en faire un centre d'hébergement."

L'élu appelle l'Etat à activer certaines dispositions de la loi, comme la réquisition des bâtiments vacants : "Il y a des bâtiments privés qui sont vides depuis des années, qui pourraient être mobilisés pour faire de l'hébergement."

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