: Vidéo Un collectif rend hommage aux morts de la rue
Les membres de l'organisation "Les morts de la rue" honorent avec quelques fleurs les SDF décédés. Géraldine Franck, présidente du collectif, pointe l'attentisme des politiques.
Ils sont décédés dans un parking, un métro ou une cage d'escalier. Rien qu'en 2018, on estime que 566 personnes ont trouvé la mort dans la rue. Mais cette statistique est bien en deçà de la réalité selon Géraldine Franck qui soutient que le chiffre véritable pourrait être 5 à 6 fois supérieur à celui annoncé. Présidente du collectif "Les morts de la rue", elle a souhaité, avec son organisation, rendre hommage à ces personnes démunies qui vivent en marge de la société. Habitant sur un trottoir, ils sont parfois dénigrés et leur mort l'est tout autant.
Des morts anonymes
Sur une affiche, les noms défilent, ce sont ceux des sans-abri décédés durant le mois. On remarque que certains ne sont désignés que par les appellations "un homme" ou "une femme". Géraldine Franck explique : "Parfois, les personnes étaient tellement isolées qu'on n'a même pas la possibilité de récupérer ne serait-ce qu'un prénom." Dans un parc, les membres du collectif ont suspendu des roses et déposé des pots de fleurs à l'effigie de ces victimes silencieuses.
Une action politique ?
"Je pense qu'il y a un manque de volonté politique", soutient Géraldine Franck. Pour elle, il faut trouver un moyen de venir en aide aux personnes les plus vulnérables avant qu'elles ne soient contraintes de dormir sur le bitume. Elle fait mention de ceux qui sortent de l'aide sociale à l'enfance, des hôpitaux ou encore des prisons. Aussi, elle encourage les responsables politiques à créer davantage de logements sociaux pour héberger ceux qui vivent déjà au pied des immeubles.
L'âge moyen de décès d'un SDF est de 48 ans.
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