Immobilier : le scandale des lits froids
Enquête sur un phénomène qui inquiète les maires des stations de ski. Des appartements toujours plus nombreux restent vides. Des résidences secondaires sont inoccupées pendant quasiment toute l'année.
Elle est célèbre pour le tour de France et son paysage immaculé en hiver : l'Alpe d'Huez (Isère). 250 kilomètres de pistes, plus d'un million de skieurs par an, des hôtels de luxe et juste à côté des immeubles déserts, inoccupés. Au pied des pistes, un village de vacances était en travaux depuis deux ans. Rénové et agrandi, il peut recevoir plus de 1 000 vacanciers.
Des résidences secondaires inoccupées.
Entre Noël et Nouvel an, l'établissement affiche complet. Sa force ? Savoir attirer une clientèle du monde entier. Pour y parvenir, le groupe a investi 85 millions d'euros, et ce n'est pas le seul à l'Alpe d'Huez. L'an dernier, un nouvel hôtel 5 étoiles est sorti de terre, un autre hôtel a doublé sa capacité, l'immobilier ne connaît pas la crise. La mairie a autorisé une quinzaine de projets. Pourtant, de nombreux appartements semblent vides, désertés. Cela s'appelle des lits froids. Un paradoxe dénoncé par des associations écologistes. À l'Alpe d'Huez, les lits froids représentent 65% de l'hébergement.
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