Cet article date de plus d'onze ans.

Logements anciens : le marché repart sauf à Paris

Après la baisse importante de l'année 2012, les transactions concernant les logements anciens ont remonté au premier semestre 2013, +6,6%. Une exception, Paris. Les causes de cette hausse : des taux d'intérêt historiquement bas et des prix en légère baisse, selon une étude de l'importante agence immobilière Century 21.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
  (François Destoc Maxppp)

L'immobilier dans l'ancien retrouve des couleurs. Selon une étude réalisée par Century 21, qui regroupe 900 agences immobilières, les achats de
logements anciens ont progressé sur la période de janvier à juin
2013, une hausse de 6,6%.

Des prix en baisse

Associée à des taux d'intérêt historiquement bas, la baisse
des prix a contribué à permettre aux ménages de réaliser leur projet immobilier, et donc à redynamiser le marché, selon l'étude. Le prix moyen au m2 en France, déjà en baisse en 2012, a encore
perdu 2,6% sur l'année qui vient de s'écouler. Il s'établit à présent en moyenne
à 2.555 euros.

Les prix de vente des appartements ayant baissé de 1,9%,
leurs ventes augmentent de 6,4%. Le changement est encore plus frappant
concernant les maisons : les prix reculent de 2,8%, les ventes augmentent
de 11,9%.

"Ces taux bas bénéficient aux classes sociales les plus
défavorisées " (Président de Century 21)

D'après Laurent Vimont, président de Century 21, les
employés et ouvriers, acquéreurs les plus modestes, ont représenté 41,4% des transactions effectuées en France au premier semestre. Un chiffre en hausse comparé à l'année 2012.

Baisse des ventes à Paris

Sans grande surprise, le marché du logement se distingue à
Paris. Malgré un recul des prix plus fort que sur l'ensemble du pays, le
nombre de transactions a diminué de 5,2% dans la capitale. Malgré un prix moyen
au m2 en baisse (8.206 euros), qui permet aux acquéreurs d'acheter plus grand, le
montant des transactions a progressé dans la capitale. Le montant
des transactions s'est s'établi donc au niveau record de 402.016 euros pour un
logement de 49,8 m2 en moyenne, soit 2,4 m2 gagnés en 12 mois.

Si le prix moyen au m2 a reculé en Ile-de-France et dans
treize autres régions dans la partie nord de la France, quatre régions voient à
l'inverse leur prix moyen repartir à la hausse : l'Aquitaine (+5,3%), de la Bourgogne (+5,2%), du Limousin (+6%) et du Poitou-Charentes. 

Moins de placements

Au premier semestre, les différentes acquisitions
effectuées en France se sont réparties ainsi : environ 70% pour les résidences
principales, 17% pour les placements et 7% pour les résidences secondaires. Mis en avant par l'étude, la chute du nombre d'achats immobiliers réalisés à titre de placement est frappante : -6,1% sur les douze derniers mois.

Selon Century 21, la
"perte de confiance des investisseurs, tétanisés par les déclarations et projets du gouvernement" impliquera une diminution
du nombre de locations mises sur le marché et contribuera à "aggraver le déséquilibre
entre l'offre et la demande locatives", estime le réseau. "Les mesures
prises par (la ministre du Logement) Cécile Duflot
pour protéger les locataires
se retourner contre ces derniers" ajoute le président de l'agence immobilière.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.