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Meublés touristiques : un collectif citoyen se crée pour imposer une régulation

Exode des habitants, fermeture des petits commerces et de classes d'écoles, manque de main d'œuvre... Ce collectif a dénoncé mercredi les différents effets du "surtourisme" dans les zones concentrant le plus de meublés touristiques.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Des boîtes à clés accrochées à un mur devant une porte d'immeuble (image d'illustration). (SANDRINE MULAS / HANS LUCAS / AFP)

Un nouvel acteur pour lutter contre la crise du logement. Un collectif citoyen national, visant à imposer une régulation du marché des locations de courte durée sur des plateformes de type Airbnb, a été présenté à la presse, mercredi 31 mai. Cette coordination, créée en avril, regroupe une vingtaine de collectifs locaux sur tout le territoire et entend devenir un interlocuteur privilégié du gouvernement pour réguler les meublés touristiques.

Exode des habitants, fermeture des petits commerces et de classes d'écoles, manque de main d'œuvre, villes mortes hors saison... Les membres du collectif ont énuméré les différents effets du "surtourisme" dans les zones concentrant le plus de meublés touristiques.

"Dans ma rue, on peut estimer que la moitié des immeubles sont occupés par des Airbnb, et dans la vieille ville, 23 immeubles ont été déclarés en péril parce qu'ils n'ont pas été entretenus. Ce n'est pas un propriétaire d'Airbnb qui refait la toiture", a décrit Brigitte Cottet, membre de l'Association des résidents de la vieille ville d'Annecy.

Une "fiscalité inversée" pour les "gens qui louent à l'année"

La création de ce collectif intervient une semaine après l'annonce du report d'une proposition de loi transpartisane de régulation des locations touristiques.

Parmi les revendications, la coordination réclame l'extension du nombre de communes classées en zone tendue, afin de permettre des mesures de régulation comme des quotas ou des compensations à l'échelle intercommunale. Elle demande aussi une "fiscalité inversée en faveur des gens qui louent à l'année".

Le collectif entend aussi démontrer que la réponse à la crise du logement ne réside pas uniquement dans la construction, mais aussi dans l'augmentation de la part de résidences principales dans le parc immobilier des communes.

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