Michel Barnier n'exclut pas de taxer les plus riches : attention aux "effets de com'", prévient Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT

La syndicaliste montre qu'elle n'a pas la mémoire courte et insiste en déclarant que la "priorité, c'est d'abord de rétablir l'impôt sur la fortune supprimé par Emmanuel Macron" et de "prendre l'argent là où il est".
Article rédigé par franceinfo
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La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, le 17 avril 2024. (SEBASTIEN SALOM-GOMIS / AFP)

Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, met en garde lundi 23 septembre sur franceinfo contre les "effets de com'" alors que Michel Barnier n’a pas exclu dimanche soir sur France 2 de taxer les plus fortunés et les grandes entreprises.


"Je me félicite qu'enfin le Premier ministre parle de justice fiscale alors que pendant les sept ans d'Emmanuel Macron, on a offert 73 milliards de cadeaux fiscaux aux plus riches et aux plus grandes entreprises", réagit-elle. Mais Sophie Binet doute sur les réelles intentions du Premier ministre. "Nous avons été habitués à beaucoup d'effets de com et beaucoup d'effets d'annonce sur cette question", rappelle-t-elle.

Des taxes faites "pour ne pas déranger les plus riches"

"Je me souviens, par exemple, de la taxation des yachts. On nous prétendait que ça rapporterait 10 millions d'euros. En fait, ça a rapporté 300 000 euros parce que ça a été fait pour ne pénaliser personne", explique-t-elle. La syndicaliste se souvient également "de la taxation des superprofits qui était supposée faire rentrer 12 milliards d'euros et qui a seulement fait rentrer 600 millions d'euros dans les caisses parce que ces taxes étaient faites pour ne pas déranger les plus riches".


Le Premier ministre estime que "les plus riches doivent prendre part à l'effort de solidarité". Sophie Binet va même plus loin : "La priorité, c'est d'abord de rétablir l'impôt sur la fortune qui a été supprimé par Emmanuel Macron". Elle souhaite que soit mise en place "une justice fiscale pérenne dans la durée" et que le gouvernement "prenne l'argent là où il est, c'est à dire notamment chez les actionnaires dont le revenu ne cesse d'augmenter ces dernières années", explique-t-elle.

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