"Pour être très clair, il n'y aura pas de hausse de l'impôt sur le revenu", affirme le ministre du Budget Laurent Saint-Martin
"Nous ne voulons pas faire payer les classes moyennes, nous ne voulons pas faire payer ceux qui travaillent et donc, pour être très clair, il n'y aura pas de hausse de l'impôt sur le revenu", a assuré mardi 8 octobre le ministre du Budget et des Comptes publics Laurent Saint-Martin, sur franceinfo.
"Les classes moyennes, les classes qui travaillent, les plus fragiles d'entre nous, ne seront pas touchés par cette hausse d'impôts", a-t-il répété. "Il n’y aura pas de hausse de l’impôt sur le revenu, il n’y aura pas d’arrêt d’indexation de l’impôt sur le revenu sur l’inflation", a-t-il ajouté.
"Notre priorité, c'est la baisse de la dépense publique", a déroulé le ministre chargé de boucler le budget. "Deux tiers de cet effort de 60 milliards doivent être d'abord faits par la réduction de la dépense publique", reprend-il, pour la "souveraineté de la nation". Le tiers restant sera une "contribution exceptionnelle, temporaire" demandée "à ceux qui le peuvent", soit une hausse d'impôts pour les très hauts revenus et les très grandes entreprises. La contribution demandée aux ménages concernera 0,3% d’entre eux. "On est vraiment dans une contribution exceptionnelle de personnes fortunées", a insisté le ministre, prenant l'exemple d'un couple sans enfant avec des revenus annuels de 500 000 euros. "Ce sera temporaire parce que nous avons besoin, pendant que nous redressons les finances publiques, de réformes structurelles pour continuer à rendre plus efficiente la dépense publique", a-t-il souligné.
Pour Laurent Saint-Martin, "il ne faut pas qu'il y ait de tabou dans ce budget-là". "Il faut que nous soyons en capacité, ensemble, de se demander là où l’argent public est le plus utile", a argué le ministre. "Ce budget n'est ni une cure d'austérité, ni du matraquage fiscal", a-t-il poursuivi, répétant avoir pour "base" la "maîtrise" et la "diminution de la dépense publique".
Interrogé sur les pistes d'économies, notamment sur la réduction des effectifs dans la fonction publique, Laurent Saint-Martin a précisé qu'il ne voulait pas de "coupes aveugles". "Je ne veux pas qu'il y ait bêtement, seulement, du rabot comme on dit, c'est-à-dire qu'on ratiboise tout le monde. Non, on a des priorités", a-t-il défendu. "Il est hors de question de faire un rabot généralisé sur les agents publics dans tous les ministères de façon équivalente", a-t-il souligné. Sans révéler quels ministères seront concernés par d'éventuelles réductions d'effectifs, le ministre a exclu les "ministères régaliens".
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