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ArcelorMittal prolonge l'arrêt des hauts fourneaux de Florange

Sans surprise la direction du groupe a annoncé lors d'un comité d'entreprise la prolongation pour les six prochains mois de l'arrêt des deux hauts fourneaux de Florange. Leur avenir est suspendu à une reprise économique en Europe. Depuis plusieurs mois les syndicats redoutent un arrêt définitif.
Article rédigé par Caroline Caldier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

Sur le site de Florange
la nouvelle n'aura étonné personne. Depuis l'arrêt des hauts fourneaux en juin
et septembre 2011, les salariés du site ont espéré une reprise. En vain. "Au
départ, on nous a parlé d'un arrêt d'un trimestre, puis d'un semestre, puis à
nouveau de six mois... On a l'impression qu'on se moque de nous"
, explique
Jacques Minet, de la CFDT.

"L'arrêt est prolongé pour six mois, ils ont décrit une situation très mauvaise en Europe" (Yves Fabri, délégué CGT)

Privilégier les sites
sur les ports en ces temps où le minerai de fer très cher à transporter vient d'Afrique
ou d'Australie sonne comme une évidence pour le groupe. Particulièrement face à
la concurrence de la Chine et de la Russie. "Il faut que nos coûts soient
très compétitifs et les seuls sites qui nous permettent de suivre le marché sont
Dunkerque et Fos. A Dunkerque, la capacité de production est de 7 millions de
tonnes d'acier par an comparé aux 2 millions à Florange"
, expliquait en
février au Parisien Hervé Bourrier, PDG
d'ArcelorMittal France.

Mais la fermeture de
Florange, c'est près de 5.000 emplois condamnés en comptant les sous-traitants.
"Ce qu'on veut, c'est une autre politique. On a besoin de la production
d'acier en France. Il faut que chacun prenne ses responsabilités, notamment
l'Etat"
insiste Yves Fabri, délégué CGT.

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