Ascométal et ses 2.000 salariés menacés de redressement judiciaire
Parviendront-ils à un accord ? Ce jeudi se tient une audience du tribunal de Nanterre sur l'avenir de l'entreprise Ascométal, fleuron de la sidérurgie française. Des négociations se sont tenues dans la nuit de mercredi à jeudi à New York entre l'actionnaire, le fonds de placement Apollo, et les créanciers, les banques Morgan Stanley et Bank of America. Rien n'a filtré. De nouvelles discussions auront lieu ce vendredi.
Les 2.000 salariés sont maintenant suspendus à la
décision du tribunal de Nanterre attendue demain vendredi et qui pourrait placer l'usine en redressement
judiciaire si les deux parties ne sont pas parvenus à un accord.
Effacer une dette de 360 millions d'euros
L'enjeu des discussions porte sur l'effacement de la dette
de 360 millions d'euros contractée au moment du rachat de l'ancienne filiale d'Usinor
par la fonds Apollo, il y a trois ans avec des intérêts annuels de 37 millions.
Les banques accusent Apollo de les avoir entraînées dans une
affaire non rentable. Pour effacer cette dette, elles exigent donc de posséder
un droit de gouvernance sur l'entreprise que l'actionnaire a pour le moment
rejeté.
Repreneurs potentiels
Arnaud Montebourg a d'ores et déjà averti que des repreneurs
potentiels ont été approchés. Ils feront donc une offre en cas de redressement
judiciaire.
Dans tous les cas de figures, les salariés sont inquiets. Ascométal
possède trois grosses usines en France à Dunkerque, Fos-sur-Mer et Hagondange ainsi que
trois autres sites de plus petite taille.
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