Cycles Mercier : dans les Ardennes, l'État se désengage du projet
Cinq mois après l'annonce de l'installation des Cycles Mercier à Revin, dans les Ardennes, l'État fait marche arrière. Un soutien de plusieurs millions d'euros qui s'envole, et un projet plus que jamais compromis. L'usine devait embaucher 70 personnes sur cinq ans.
À Revin, dans les Ardennes, on pensait que la roue avait enfin tourné pour ce territoire désindustrialisé. Pourtant, cinq mois après l'annonce de la relocalisation des Cycles Mercier dans le département, l'État se désengage finalement du projet. C'est un sentiment de trahison pour les élus et les habitants. "C'est triste, c'est malheureux, on pensait que ça allait faire revivre un peu la ville, apporter du dynamisme, plus de population, faire revivre un peu la ville et malheureusement, non", déplore une passante.
Plus qu'un vélo, un symbole
L'usine de Cycles aurait dû voir le jour sur une friche. L'État prévoyait d'injecter 5,8 millions d'euros, avant de faire volte-face. Raison invoquée : le porteur de projet aurait fait l'objet de plusieurs enquêtes. Selon Bercy, la holding société mère qui porte le projet "y investirait les fonds issus de fraudes et de leur blanchiment". Mais pour les élus locaux, le gouvernement aurait dû enquêter avant. Le fleuron Mercier, qui avait quitté l'Hexagone pour l'Asie, ne fera donc pas son grand retour en France. Plus qu'un vélo, c'est une légende, popularisé par l'iconique Raymond Poulidor.
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