Cycles Mercier : l'État se désengage du projet de relocalisation dans les Ardennes
À Revin, dans les Ardennes, le projet de relocalisation des Cycles Mercier, une institution de la fabrication de vélos, tombe à l'eau. L'État, qui devait apporter son soutien financier, a fait marche arrière. Le PDG de l'entreprise ferait l'objet de soupçons de fraude et blanchiment.
L'usine des Cycles Mercier devait être relocalisée dans une friche de Revin, dans les Ardennes. Ce territoire désindustrialisé a finalement perdu tout espoir : l'État, qui devait injecter 5,8 millions d'euros, se désengage du projet. C'est un sentiment de trahison pour les élus et les habitants. "Je suis déçu, parce que ça créait quand même des emplois sur Revin, ici il n'y a plus grand-chose, les usines ferment, les magasins ferment", lance un homme. "La vallée de la Meuse est sinistrée économiquement parlant", confirme un syndicaliste.
"L'État aurait dû se renseigner avant"
L'usine aurait pu apporter 140 nouveaux emplois, et jusqu'à 270 d'ici 2026. Mais le PDG de l'entreprise aurait fait l'objet de plusieurs enquêtes pour fraude et blanchiment. L'intéressé dément. Selon le maire (divers droite) de la commune, Daniel Durbecq, "c'était à deux doigts, l'État aurait dû se renseigner avant". Le fleuron Mercier, qui avait quitté l'Hexagone pour l'Asie, ne fera donc pas son grand retour en France. Plus qu'un vélo, c'est une légende, popularisée par l'iconique Raymond Poulidor.
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