Électricité : dans les coulisses d'une centrale à charbon
C'était une promesse de campagne du candidat Emmanuel Macron : fermer les quatre dernières centrales à charbon du pays, hyper polluantes, d'ici 2022. Parmi elles, celle de Saint-Avold, en Moselle, en service depuis 1948. Il s'agit maintenant de lui trouver une seconde vie.
Les cheminées de Saint-Avold (Moselle) dominent encore ce qui fut autrefois le bassin minier lorrain. Elles ont presque toutes été éteintes au fil des années. Une seule unité fonctionne encore : c'est la dernière centrale à charbon de la région. Elle est condamnée à fermer ses portes d'ici moins de trois ans. Une décision mal comprise par l'opérateur de la centrale, qui avait lourdement investi pour réduire la pollution des fumées.
2,4 millions de tonnes de CO2 émises chaque année
Si la centrale doit fermer, c'est parce que le gouvernement veut en finir avec le charbon, une ressource extrêmement polluante. Malgré les investissements réalisés, la cheminée de Saint-Avold émet toujours 2,4 millions de tonnes de CO2 par an, l'équivalent d'un million de voitures. Pourtant, ici, on ne comprend pas l'intérêt de tout arrêter, tandis qu'à l'horizon, juste de l'autre côté de la frontière, les centrales à charbon allemandes, elles, ne fermeront pas avant 2028. Un goût amer partagé par beaucoup de salariés, qui craignent de perdre leur travail.
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