Le méga gisement pétrolier de Kashagan entre enfin en production
Le gisement pétrolier de Kashagan entre en production ce dimanche. Francis Perrin, président de Stratégies et Politiques Énergétiques, estime la production à 370 000 barils par jour d'ici fin 2017.
Après un faux départ en 2013, le gisement géant de Kashagan, découvert en 2000 au Kazakhstan entre en production dimanche 23 octobre pour la première fois. Une production "estimée à 370 000 barils par jour d'ici la fin 2017", a expliqué sur franceinfo Francis Perrin, président de Stratégies et Politiques Énergétiques. "Le pétrole est encore là pour des décennies, en terme de réserve et de ressource".
franceinfo : Quel est l'enjeu autour de ce gisement ?
Francis Perrin : C'est l'une des plus grandes découvertes pétrolières de ces quarante dernières années. C'est ce que l'on appelle un champ 'super géant', il n'y en a pas beaucoup et on en découvre pas très souvent. Il représente donc un enjeu majeur : pour les compagnies pétrolières qui le développent et le mettent en exploitation, pour le Kazakhstan en tant que pays producteur, mais aussi en terme d'impact sur la production pétrolière mondiale, puisque cela va ajouter une production pétrolière supplémentaire, alors qu'il y a déjà actuellement trop de pétrole sur le marché, ce qui a généré une baisse des prix depuis bientôt deux ans.
Qui exploite ce gisement ?
Il est exploité par un consortium pétrolier, composé de la société pétrolière d'État du Kazakhstan, avec notamment ExxonMobil, Shell, le groupe français Total, et plusieurs grands noms de l'industrie pétrolière pour développer ce gisement. Son entrée en production, avec un niveau envisagé de 370 000 barils par jour d'ici la fin 2017 n'est que le début, car il y aura ensuite d'autres phases de développement. C'est donc un gisement d'une taille considérable qui entre en production au Kazakhstan.
La pénurie annoncée de pétrole n'est donc pas encore d'actualité ?
On trouve toujours de nouveaux gisements. Et pour ceux que l'on connaît déjà, on apprend à mieux les connaître, on apprend à mieux les exploiter, et souvent, on se rend compte qu'on peut récupérer plus de réserves que ce que l'on croyait (...) Donc des découvertes qui continuent à se faire régulièrement dans le monde et une meilleure exploitation des gisements déjà connus, tout ça fait que l'horizon de la fin du pétrole est très souvent repoussé et ce depuis des dizaines d'années. Il y aura bien une fin, car c'est une réserve non renouvelable, mais il est clair que le pétrole est encore là pour des décennies, en terme de réserve et de ressource (...) On a encore du pétrole pour longtemps.
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