Montres : à l'heure du made in France
Les assises du "produire en France" ont lieu jeudi 13 septembre à Paris. De plus en plus de jeunes entrepreneurs font le choix de fabriquer sur notre territoire et relancent parfois des filières disparues comme l'horlogerie en Franche-Comté.
À Sancey dans le Doubs, Carole Spani, une horlogère, monte des pièces minuscules, invisibles à l'œil nu, grâce à son savoir-faire unique. Les salariés de l'atelier Novoparts assemblent des montres made in France, imaginées par un jeune ingénieur de 28 ans, Forian Chosson, fondateur de la marque Routine. Les débuts sont prometteurs : "La montre rencontre un succès puisqu'en à peine une semaine on a dépassé de plus de 250% notre objectif de ventes", explique-t-il.
La renaissance d'un savoir-faire local
La montre affiche fièrement ses couleurs, mais n'est qu'à 86% française. Le verre vient d'Allemagne, les composants électroniques de Chine et les pièces de mécanique de Suisse. L'objectif est d'arriver à 100% de production française dans cinq ans. Ces montres, conçues en Franche-Comté, offrent une renaissance à ce berceau de l'horlogerie française où Lip avait son empire industriel. 1 500 salariés assemblaient alors 300 000 montres avant la crise des années 1970. En tout, la montre made in France fait travailler 13 PME. Les coûts de production sont cependant quatre à cinq fois plus élevés qu'en Chine ou en Inde, mais les frais sont compensés par une marge plus faible. Les prix restent conséquents : de 295 à 345 € selon le modèle. Aujourd'hui, la filière fait travailler 3 000 personnes contre 50 000 il y a cinquante ans.
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