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Reprise d'Ascoval : "Tout le monde peut fêter la fin de l’année", se réjouit le président du repreneur

La justice a confié Ascoval à Altifort. Les 281 emplois sont sauvés. Bart Gruyaert, le président du repreneur, a annoncé la bonne nouvelle aux salariés et se tourne déjà vers l'avenir.

Article rédigé par franceinfo
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Le président d'Altifort, Bart Gruyaert, à son arrivée sur le site d'Altifort à Saint-Saulve pour annoncer la bonne nouvelle de la reprise confirmée par la justice, le 19 décembre 2018. (FRANCOIS LO PRESTI / AFP)

La justice a choisi de confier le site d'Ascoval à la société Altifort mercredi 19 décembre. "Comme ça, tout le monde peut fêter la fin de l’année pour avoir plein d’énergie, pour pouvoir reprendre le travail le 7 janvier", a réagi sur franceinfo Bart Gruyaert, président de la société franco-belge qui reprend Ascoval. La décision de la chambre commerciale du tribunal de grande instance de Strasbourg a autorisé Altifort à reprendre l'aciérie sur le site de Saint-Saulve (Nord).

"Il y a déjà la forge qu’il faut exploiter encore plus et de l’autre côté, il y a le train à fil. Avec ces deux moyens on est capable de doubler ou même tripler la valeur ajoutée par tonne d’acier produite chez Ascoval", a affirmé le dirigeant qui a détaillé son "plan de bataille". Bart Gruyaert rappelle qu'Altifort va conserver les 281 salariés du site de Saint-Saulve et qu'il a "prévu d’embaucher 130 personnes dans un délai de 18 mois".

franceinfo : Étiez-vous convaincu du potentiel de cette usine de Saint- Saulve ?

Bart Gruyaert : Si on n’était pas dans cet état d’esprit là, on ne serait pas allés aussi loin pour tenter de reprendre Ascoval. On savait que, très probablement, l’avis [pour la reprise du site] était favorable, mais c’est au moment où vous avez les documents en main que vous êtes soulagés. Comme ça, tout le monde peut maintenant fêter la fin de l’année pour avoir plein d’énergie, pour pouvoir reprendre le travail le 7 janvier. Officiellement, le site va basculer chez Altifort le 1er février, sauf qu’on va déjà commencer le 7 janvier avec notre plan d’attaque sur la compétitivité et les clients, parce que maintenant on peut prendre des commandes, ce qui n’était pas le cas avant.

Que comprend ce "plan de bataille" ?

Il y a un volet de productivité dans l’usine. Les salariés ont démontré leur capacité à faire face à ce défi. Là-dessus, je ne suis pas inquiet. Le deuxième défi, c’est de prendre des choix stratégiques sur les clients, quels sont les clients avec qui on veut travailler et sur quelle marge. C’est quelque chose que l’on veut faire en janvier. Et ensuite, il y a un volet investissement, qui est de 85 millions d’euros pour le train à fil. On va ajouter de la valeur ajoutée au produit actuel. Il y a déjà la forge qu’il faut exploiter encore plus et de l’autre côté il y a  le train à fil,. Avec ces deux moyens on est capable de doubler ou même tripler la valeur ajoutée par tonne d’acier produit chez Ascoval.

Les 281 salariés vont garder leur emploi. L’usine va t-elle prendre de l'ampleur et embaucher ?

On a prévu d’embaucher 130 personnes dans un délai de 18 mois. Il faut aussi remplacer les salariés qui vont profiter de leur vie en retraite. Ça va être un défi de trouver des gens qui veulent travailler dans l’aciérie et qui ont envie d’entrer dans la famille d’Ascoval.

Êtes-vous déjà en relation avec les syndicats de l'usine ?

On est depuis 6 mois en relation au quotidien avec eux, parce que c’était une bataille commune, avec une cause commune et on a obtenu notre objectif par la validation du tribunal. Et demain, il faut continuer de travailler main dans la main pour être capable de rester dans le village d’Ascoval [Saint-Saulve].

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