Inflation : on vous explique pourquoi la baisse des prix n'est pas forcément une bonne nouvelle pour la consommation

L'Insee rapporte un ralentissement de l'inflation au mois de septembre, mais les experts restent attentifs à un risque de déflation.
Article rédigé par Sophie Auvigne
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Un client dans un supermarché à Villefranche-sur-Saone (Rhône), le 28 avril 2023. (JEFF PACHOUD / AFP)

Les prix ont augmenté de 1,2% sur un an en France au mois de septembre, rapporte l'Insee dans une première estimation(Nouvelle fenêtre) publiée vendredi 27 septembre. Il s'agit d'un retour au plus bas niveau de 2021. Franceinfo vous explique pourquoi c'est une bonne et une mauvaise nouvelle en même temps.

Ce recul de l'inflation permet aux courses alimentaires, et tous les produits agroalimentaires plus globalement, de repartir à la hausse. En effet, le mois dernier a été marqué par un point de consommation supplémentaire, ce qui prouve que les consommateurs desserrent enfin leur ceinture. La conséquence de la stabilisation des prix, alors qu'en période d'inflation on pouvait voir des augmentations de prix jusqu'à 16%.

Un risque de déflation

En revanche, les Français sont réticents à acheter les autres biens de consommation, en particulier les biens durables pour lesquels on observe une baisse de 0,5% en juillet. La tendance est également à la baisse pour les achats de voitures, d'équipement de la maison, d'électroménager, d'ordinateurs, ou encore de meubles, avec un point et demi de moins.

Face à cette tendance, les prix baissent de 0,3% ce mois-ci, un recul léger et imperceptible pour le consommateur. Mais les experts sont inquiets, car cette inflation si basse est le signe d'une activité économique atone et d'une consommation qui patine, ce qui pourrait être une mauvaise nouvelle pour l'économie du pays. Le pire serait une déflation, soit une franche baisse des prix. C'est ce que surveillent attentivement les experts parce que le bon chiffre pour l'inflation, l'équivalent d'un 37°c pour le corps humain, est autour de 2%. Pas plus, mais pas moins.

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