En pleines négociations, les industriels de l'alimentation appellent les distributeurs à ne pas faire de "démagogie"

"Ce n'est pas un chevalier blanc d'un côté contre des méchants de l'autre", plaide le président de l’Association nationale des industries alimentaires.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Jean-Philippe André, président de l'Association nationale des industries alimentaires (Ania) était l'invité du "8h30 franceinfo", jeudi 22 juin 2023. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

En pleines négociations commerciales, le président de l’Association nationale des industries alimentaires (Ania) appelle les distributeurs à la retenue. "On ne peut pas faire de démagogie là-dessus", estime Jean-Philippe André, jeudi 11 janvier sur franceinfo. "Ce n'est pas un chevalier blanc d'un côté contre des méchants de l'autre", ajoute celui qui est à la tête de la principale organisation représentative des agro-industriels.

Il réagit aux propos de Michel-Édouard Leclerc, le 4 janvier sur franceinfo. Ce jour-là, le président du comité stratégique des centres E.Leclerc a assuré qu'il allait "mettre les gants de boxe" pour tenter de "ramener l'inflation à quelque chose de raisonnable". "Je crois que par les temps qui courent, l'actualité nous conduit à être très sage et mesuré par rapport à des propos guerriers ou de pugilat", commente- Jean-Philippe André, tout en assurant qu'il "respecte beaucoup" cette figure de la grande distribution.

"Une négociation doit refléter la réalité économique"

Jean-Philippe André résume la complexité de ces négociations commerciales en cours jusqu'au 31 janvier. "D'un côté, il y a les demandes légitimes de hausse de la part des entreprises, et de l'autre côté, on est encore à une situation de demande de déflation", pointe-t-il. Il rappelle qu'"une négociation doit refléter la réalité économique du moment". Aussi, s'il y a "des matières qui sont maintenant structurellement en baisse", ce n'est pas le cas de toutes.

"Il faut juste accepter l'idée qu'effectivement, quand on travaille dans le sucre, dans le jus d'orange ou dans d'autres matières comme le cacao ou le riz, vous avez des augmentations", souligne-t-il. Ainsi, "on ne peut pas affirmer au départ, comme le font les distributeurs, qu'il y aura forcément [une baisse des prix de] -2%, -4%". En effet, "si c'était aussi simple, les marques de distributeurs baisseraient massivement leurs prix de 5-6%".

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