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"Il y a un risque que l'inflation dure" si "les entreprises en profitent", met en garde l’Autorité de la concurrence

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Article rédigé par franceinfo
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"Deux tiers de l'inflation dans la zone euro viennent des profits des entreprises", indique lundi sur franceinfo Benoît Cœuré, le président de l’Autorité de la concurrence, avant de rappeler qu'il est possible de sanctionner les entreprises jusqu'à 10 % de leur chiffre d'affaires.

"Il y a un risque que l'inflation dure plus longtemps que nécessaire si les entreprises en profitent pour augmenter les prix au-delà de l'augmentation de leurs coûts", a mis en garde lundi 19 juin sur franceinfo Benoît Cœuré président de l’Autorité de la concurrence, ancien membre du directoire de la Banque centrale européenne (BCE). L'inflation ne retombe toujours pas alors que les prix des matières premières et de l'énergie sont à la baisse. 

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L’Autorité de la concurrence met en garde contre des "profits excessifs" réalisés par les entreprises, en ces temps d’inflation galopante. "La banque centrale dit d'habitude deux tiers de l'inflation vient des salaires. Les salaires sont en réalité assez modérés, assez bien tenus. Deux tiers de l'inflation dans la zone euro viennent des profits des entreprises", a expliqué Benoît Cœuré.

La vente des billets de train et de produits électroménagers sous surveillance

Selon Benoît Cœuré, il est normal que les entreprises répercutent les hausses de leurs coûts : "C'est tout à fait compréhensible", mais "parfois, elles vont au-delà quand elles ont du pouvoir de marché", a-t-il regretté. Les entreprises françaises se comportent plutôt mieux si on les compare à ses voisins européens : "En France, c'est plutôt moins vrai qu'en Allemagne qu'en Espagne et qu'ailleurs dans la zone euro. Mais c'est un risque sur lequel il faut être vigilant", a-t-il estimé.

Benoît Cœuré a cité quelques secteurs sous surveillance : "La vente des billets de train, par exemple la collecte du lait, par exemple dans les produits électroménagers, par exemple dans le matériel électrique". Les entreprises qui dépassent les limites risquent des sanctions financières : "En moyenne, depuis une dizaine d'années, l'Autorité de la concurrence a imposé à peu près 700 millions d'euros de sanction par an. La loi dit qu'on peut sanctionner les entreprises jusqu'à 10 % de leur chiffre d'affaires global", a-t-il indiqué.

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Les superprofits ne sont pas tous illégaux, a-t-il tenu à rappeler : "Si on a des entreprises en France qui sont performantes, qui sont profitables, il faut s'en féliciter. Ça veut dire qu'on a des entreprises qui sont là, qui sont bien gérées et profitables".

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