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Inflation alimentaire : "Ne vous laissez pas berner par Michel-Édouard Leclerc", lance la présidente de la FNSEA, Christiane Lambert

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Article rédigé par franceinfo
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Invitée de franceinfo Christiane Lambert tacle la stratégie de Michel-Edouard Leclerc, dans un contexte de flambée de prix en raison de l'inflation. La président de la FNSEA enjoint les consommateurs à ne pas se "laisser berner".

"Ne vous laissez pas berner par Michel-Edouard Leclerc" et sa communication sur les prix de l'alimentation, lance ce mardi 20 décembre sur franceinfo Christiane Lambert, présidente de la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles). Elle assure que si le patron de la grande distribution évoquait début novembre "un tsunami" d'inflation à venir pour 2023, c'est pour dire "par la même occasion qu'il est moins cher" que ses concurrents. "C'est un bon communicant", assure Christiane Lambert.

>> Inflation : pourquoi les prix de l'alimentation ont explosé (et pourquoi ça va durer en 2023)

La présidente de la FNSEA pointe du doigt l'attitude du président du comité stratégique des centres Leclerc : "Le lundi, Michel-Edouard Leclerc signe une charte d'engagement pour être solidaire, et le mardi il annonce qu'il n'est pas livré parce qu'il n'accepte pas les hausses". Christiane Lambert estime qu'entre les distributeurs et les agriculteurs s'est installé un "rapport de force difficile". "Nous devons tenir parce qu'on a perdu trop d'agriculteurs et nous ne pouvons pas continuer à perdre des agriculteurs, sinon les territoires ne seront pas tenus et nous augmenterons nos dépendances alimentaires", explique-t-elle.

Explosion des coûts pour les agriculteurs

Alors que supermarchés et industriels de l’agroalimentaire négocient depuis le début du mois sur les prix de 2023, Christiane Lambert prévient que les prix alimentaires resteront "élevés". La présidente de la FNSEA rappelle que les prix ont d'ores et déjà augmenté cette année "en raison d'éléments extérieurs, et c'était nécessaire pour les agriculteurs" car l'alimentation a, selon elle, "trop longtemps été bradée" en France. Christiane Lambert évoque ainsi une "explosion des coûts pour les agriculteurs" : "Les engrais azotés ont augmenté de 135%, l'énergie a augmenté de plus de 50%, l'alimentation des animaux a augmenté de 30%". "Au bout de la chaîne, il faut des prix plus élevés pour arriver à équilibrer les comptes", ajoute-t-elle.

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