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L'autorité de la concurrence enquête sur un "cartel du yaourt"

L'Autorité de la concurrence a ouvert une enquête sur des ententes présumées dans le secteur des produits laitiers. Depuis trois ans, elle cherche à savoir si des fabricants vendus sous une marque distributeur se sont concertés sur les prix et la répartition du marché selon une information révélée par Le Figaro.
Article rédigé par Grégoire Lecalot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Une dizaine de fabricants de produits laitiers pourraient être sanctionnés pour entente par l'Autorité de la concurrence © Maxppp)

Existe-t-il une sorte de "French connexion" du yaourt ? C'est la question que se pose l'Autorité de la concurrence depuis trois ans, selon le Figaro. Le gendarme des marchés s'interroge sur ces discrètes rencontres dans des hôtels ou des restaurants à Paris ou en province, sur ces carnets secrets qui circulent dans un cercle fermé, sur ce téléphone enregistré au nom d'une compagne. Autant d'indices qui laissent penser à l'existence souterraine d'un "cartel" dans le milieu des produits laitiers.

Entente sur des hausses de prix

L'Autorité s'intéresse de près aux allées et venues de cadres de grandes marques, comme Yoplait, Lactalis, Senoble ou Novandie, ainsi qu'à celles de dirigeants de PME comme Laïta, Alsace Lait ou Les maîtres laitiers du Cotentin. Au cours de leur réunions "entre gentlemen", ils se seraient entendus à la fois sur les prix des produits et sur leur répartition sur le marché. Ils sont notamment accusés "d'avoir défini en commun des hausses de prix, de s'être coordonnés sur la chronologie d'application de ces hausses et de s'être coordonnés sur les argumentaires développés pour justifier ces hausses ".

Vers des sanctions ? 

L'accord passé reviendrait à s'entendre pour éviter toute concurrence entre les membres du "cartel" en évitant de se souffler des marchés les uns aux autres, une sorte de pacte de non-agression. L'Autorité de la concurrence s'apprêterait selon le quotidien à sanctionner "une petite dizaine " de fabricants. L'amende qu'ils risquent serait toutefois bien moins lourde que celles qui ont été infligées au secteur de la cosmétique. En novembre, une douzaine d'entre eux avaient dû s'acquitter de la somme de 950 millions d'euros pour s'être-  trop - bien entendus.

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