L'immigration, danger ou chance pour l'économie ?
L'immigration a d'abord un coût : les demandeurs d'asile notamment bénéficient de 350 euros par mois en Allemagne comme en France. Un coût pour les accueillir également, dans des structures, pour les former aussi. Mais à plus long terme, l'OCDE démontre dans une étude récente que l'immigration profite aux pays d'accueil. Jean-Christophe Dumont, chef de la division des migrations internationales : "Les immigrés contribuent plus en taxes et en contributions sociales qu'ils ne reçoivent en bénéfices individuels. Ce qui consiste à dire qu'ils participent au financement des infrastructures et des dépenses publiques générales ".
"Il y a une sorte d'investissement qu'il faut faire dès le départ "
Dans la crise actuelle, tous les pays ne sont pas touchés de la même manière. La France l'est très peu, le Royaume-Uni encore moins. Ce sont la Suède, l'Allemagne, l'Autriche qui accueillent le plus d'immigrés. Pour faire face à cette vague d'immigration de diplômés surtout, côté syrien, il faut les intégrer plus rapidement, estime Jean-Christophe Dumont : "L'enjeu, c'est de faire en sorte que ces gens puissent intégrer le plus rapidement le marché du travail et avoir les compétences complémentaires, c'est à dire à la fois les compétences linguistiques, mais aussi des diplômes plus professionnalisants pour être aux standards de l'Allemagne, de la France, de la Suède. Donc il y a une sorte d'investissement qu'il faut faire dès le départ ".
L'an dernier, les travailleurs immigrés en Europe ont transféré plus de cent milliards de dollars à leurs pays d'origine. Cela leur permet de se reconstruire.
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