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La Cour des Comptes redoute un dérapage des finances publiques en 2016

La Cour des Comptes a rendu ce mercredi son rapport annuel sur les finances publiques. Les magistrats soulignent les efforts de réduction du déficit public en 2015 mais ils craignent un dérapage en 2016.
Article rédigé par Isabelle Chaillou
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Les magistrats de la Cour des Comptes soulignent les efforts de réduction du déficit public en 2015 mais craignent un dérapage en 2016 © MaxPPP)

La Cour des Comptes a rendu, comme chaque année, son rapport sur la situation et les perspectives des finances publiques. Dans ce rapport publié deux mois après avoir noté des "progrès" mais une "évolution peu significative" des finances publiques, les magistrats soulignent les efforts menés pour réduire le déficit en 2015 tout en prévenant que les finances de l’Etat français sont beaucoup plus dégradées que celles de ses voisins européens.

Entre 3 et 6 milliards d'euros manquants pour le budget 2016

La Cour des Comptes s'inquiète surtout d’un possible dérapage sur le budget 2016. Selon elle, il va manquer entre trois et six milliards d'euros pour boucler le budget 2016. En cause, les nombreuses mesures annoncées ces derniers mois par l'exécutif, mais qui ne sont ni financées, ni compensées par de nouvelles économies comme, par exemple, le plan d'urgence pour l'emploi et les aides pour les agriculteurs. 

Ajouter à cela, le dégel du point d'indice des fonctionnaires  et la revalorisation des salaires des enseignants, qui vont nettement alourdir la masse salariale de l’Etat, qui représente déjà le quart des dépenses publiques. Des dépenses en plus et des économies en moins, comme les 800 millions attendus des nouvelles règles d'indemnisation du chômage. Les économies ne se feront pas, puisque les négociations sur la convention Unedic ont échoué. 

Pas de cadeaux électoraux ?

Les magistrats concluent que pour respecter ses engagements européens de réduction du déficit,  le gouvernement devra s'en tenir à une gestion très stricte, qui ne laisse aucune place à de nouvelles dépenses. Une façon de dire qu'à quelques mois de la présidentielle, il n'y a plus de marge de manœuvre budgétaire pour des cadeaux électoraux.

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