La production industrielle française a de nouveau reculé en octobre en raison notamment du secteur automobile
L'embellie aura été de courte durée. Après un rebond de mai à août, à la faveur du rebond du secteur automobile, les chiffres de l'industrie affichent de nouveau des valeurs négatives indique l'Insee.
En octobre, le recul est de 0,8% sur un mois après une baisse de 1,2% en septembre.
Pour octobre, les analystes, interrogés par Dow Jones Newswires, espéraient voir la production renouer avec des valeurs positives et misaient sur une légère hausse de 0,5% dans leur consensus. A l'image de l'ensemble de l'industrie, la production de l'industrie manufacturière a, reculé, dans la même proportion de 0,8%, après -1,1% en septembre (révisé après -1,6%), précise l'Insee.
Dans le détail, la production dans l'automobile a chuté de 5%. "En dépit de la prime à la casse et de toutes les perfusions publiques, l'économie hexagonale reste des plus fragiles", a commenté Marc Touati, directeur de la recherche économique et financière chez Global Equities, soulignant que "tous les secteurs d'activité affichent une baisse". Il estime que le PIB pourrait bien marquer une pause au quatrième trimestre, après deux trimestres de hausse.
Au cours des trois derniers mois, la production de l'industrie automobile avait bondi de 14,1%. Sur cette période, la production industrielle totale a d'ailleurs progressé de 2,2% et de 2,6% pour la seule industrie manufacturière, selon l'Insee. Mais elle est encore loin d'avoir retrouvé ses niveaux d'avant-crise: comparé à la même période de l'an dernier, la production industrielle affiche une chute de 9,8% au cours des trois derniers mois - de10,4% pour l'industrie manufacturière.
"L'évolution d'aujourd'hui et du mois écoulé confirme une nouvelle fois que le rebond dans la production manufacturière (essentiellement tournée vers le secteur automobile) enregistrée au troisième trimestre reste fragile", estime Thomas Julien, économiste chez Natixis. "Compte tenu du rôle joué par les ajustements de stocks dans le rebond de la production, mais également des incertitudes qui entourent la reprise, le redressement de l'activité industrielle pourrait connaître d'autres accès de faiblesse et de façon plus générale, des évolutions mensuelles heurtées dans les trois mois à venir", a renchéri Frédérique Cerisier, économiste chez BNP Paribas. M. Julien estime néanmoins que la production manufacturière devrait rester "plutôt dynamique dans les mois à venir".
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