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Les fraudes à la carte bancaire baissent pour la première fois depuis 2003

L’observatoire de la sécurité des cartes de paiement a rendu public jeudi matin son rapport annuel. Pour la première fois depuis sa création en 2003, les fraudes à la carte bleue en France sont en baisse. Il y a en a eu moins en 2014 (0,046%) qu'en 2013 (0,043%). La raison : les cartes à puce sont plus sûres et les processus d'authentification se sont renforcés.
Article rédigé par franceinfo
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  (Le montant total de fraude sur les opérations bancaires est de 395,6 millions d’euros pour 2014 © MaxPPP)

12 ans que l’Observatoire attendait cette baisse. Le taux de fraude par carte bancaire est passé en 2014 de 0,046% à 0,043% en 2013. Et ce troisième chiffre après la virgule pèse à lui seul quatre millions d’euros. L’Observatoire comptabilise toutes les irrégularités, et passe à la loupe toutes les transactions, chez les commerçants comme sur Internet.

 

Christian Noyer, son président et par ailleurs Gouverneur de la Banque de France, explique cette amélioration par la modernisation des cartes et des procédures : "Nous avons fait d’énormes efforts en généralisant la carte à puce qui est une bien meilleure protection que la carte à piste, et puis en développant les systèmes d’authentification renforcée : le commerçant envoie un code sur le portable qui ne sert qu’une seule fois ."

"La carte à puce est une bien meilleure protection que la carte à piste", Christian Noyer

Deux fois plus de fraudes à l'international 

Toutefois le tableau se noircit si l’on comptabilise les paiements internationaux. Le nombre de fraudes double lorsque l’on dépasse le cadre de la France. Autre point noir : les distributeurs automatiques, de carburants en particulier : un demi-millier de piratages en plus l’an dernier.

Une seule solution : renforcer la sécurité. "Les gens qui cherchent à voler dans les distributeurs en utilisant des données de carte récupérées préalablement sont très inventifs, c’est un peu la course entre le voleur et le gendarme, il faut continuer à sophistiquer les systèmes de défense, a ssure Christian Noyer. Les réseaux criminels utilisent ensuite ces données pour fabriquer de fausses cartes d‘où la grande prudence d'un autre observatoire : celui pour la biométrie.  

"C'est un peu la course entre le voleur et le gendarme", Christian Noyer
 

 

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