Le recours au 49.3 indigne l'opposition
Les opposants à la loi Macron parlent de déni de démocratie après que Manuel Valls a recouru à l'article 49.3 de la Constitution pour la faire passer en force. France 2 a recueilli les réactions.
Le passage en force de la loi Macron, imposée par Manuel Valls après son recours à l'article 49.3 de la Constitution n'a pas manqué de faire réagir les hommes et les femmes politiques, ce mardi 17 février.
Côté UMP, Christian Estrosi parle d'"une sorte de coup d'État", quand Laurent Wauquiez déclare à France 2 : "C'est un aveu terrible d'impuissance. Voilà un gouvernement qui non seulement ne convainc pas les Français, mais qui n'est même plus capable de tenir sa majorité." Sur Twitter, Nicolas Sarkozy écrit : "La vérité éclate au grand jour : il n'y a plus ni majorité, ni gouvernement."
Laurent Baumel, l'un des députés socialistes frondeurs, déclare que "le président de la République va maintenant devoir réfléchir à infléchir sa politique gouvernementale". Barbara Pompili, députée écologiste, juge que "c'est le résultat d'une méthode qui n'a pas fonctionné".
Mélenchon ironise, Le Pen tacle
Le député européen du Parti de gauche Jean-Luc Mélenchon préfère ironiser : "Il y a une majorité normalement de députés de gauche dans cette Assemblée. Et ça ne suffit pas pour faire passer une loi paraît-il de gauche, d'après M. Valls ? Non ? Parce que c'est une loi de droite !"
La présidente du Front national, Marine Le Pen, réagit aussi : "C'est un terrible aveu d'échec pour ce gouvernement. Il aurait dû en tirer la conclusion nécessaire [...], c'est-à-dire dissoudre l'Assemblée."
La motion de censure déposée par l'UMP et l'UDI ne sera pas examinée par l'Assemblée avant jeudi 19 février au soir.
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