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Des coupes sévères annoncées chez BFMTV/RMC

La filiale du groupe Altice prévoit de supprimer "330 à 380 CDI et jusqu'à 200 pigistes et intermittents", sur un total de 1 600 salariés. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
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Un cameraman de BFMTV à Cahors (Lot), le 10 mars 2014.  (ERIC CABANIS / AFP)

"Le chiffre est tombé : un salarié sur trois devra partir et c'est écoeurant": les salariés de NextRadioTV, maison-mère de BFMTV et RMC, ont protesté mercredi 17 juin contre le plan d'économies annoncé dans les médias du groupe Altice.

La filiale du groupe Altice prévoit de supprimer "330 à 380 CDI et jusqu'à 200 pigistes et intermittents", sur un total de 1 600 salariés, dans le cadre d'un "plan de transformation et de reconquête post-Covid", a annoncé l'intersyndicale (CFDT-CFTC-CGT-SNJ-UNSA) dans un communiqué.

"Incompréhensible" 

La maison-mère de BFMTV et RMC (groupe Altice) anticipe un écroulement des recettes publicitaires post-crise sanitaire et avait annoncé mi-mai une réduction de ses effectifs, dont l'ampleur a été précisée mardi au cours de négociations avec les syndicats.

Ce projet avait été présenté le 19 mai aux représentants syndicaux. NextRadioTV, qui emploie plus de 1 600 personnes (ETP), avait souligné que ses effectifs avaient augmenté de plus de 50% ces six dernières années.

"Cette coupe drastique est incompréhensible dans un groupe qui réalise structurellement des bénéfices", soulignent les représentants des salariés, qui prévoient une assemblée générale le mardi 23 juin.

Des licenciements contraints si les départs volontaires sont insuffisants 

NextRadioTV prévoit de diviser par deux le recours aux intermittents, aux pigistes et aux consultants et de "mutualiser les fonctions supports". Le groupe va également réduire la voilure dans le sport et le divertissement. 

Le plan social "débuterait par une phase de volontariat ; les licenciements contraints n'interviendraient que si le nombre de volontaires était insuffisant", avait précisé la direction du groupe en mai.

Ce recentrage intervient dans un contexte de restructuration plus large de la branche médias d'Altice France : sortie de l'activité presse avec la reprise de L'Express par Alain Weill, vente de sa filiale Milibris, un prestataire technique qui permet aux éditeurs de numériser leur titres papier, et nouveau management avec la nomination en janvier d'Arthur Dreyfuss, un proche de Patrick Drahi, le grand patron du groupe.

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