"On n'est pas couché" : le CSA met en demeure France Télévisions après l'altercation Angot-Rousseau
Le Conseil supérieur de l'audiovisuel critique un "choix de montage trompeur" dans la séquence pendant laquelle la chroniqueuse Christine Angot et l'ex-députée EELV Sandrine Rousseau s'étaient opposées.
Le montage de l'émission et les interventions de Laurent Ruquier sont pointées du doigt. Le CSA a épinglé, mercredi 20 décembre, France Télévisions pour un "manquement" en matière de lutte contre les violences faites aux femmes. Le groupe audiovisuel public a été "mis en demeure", pour une séquence de l'émission "On n'est pas couché" du 30 septembre, sur France 2, lors de laquelle la chroniqueuse Christine Angot et l'ex-députée EELV Sandrine Rousseau s'étaient opposées. La mise en demeure est un avertissement préalable à une éventuelle sanction.
Un "choix de montage trompeur"
Le CSA critique, dans son communiqué, le "choix de montage trompeur" dans cette émission enregistrée, "de nature à nuire à la bonne compréhension du téléspectateur". "La société France Télévisions a choisi délibérément de ne pas diffuser une séquence au cours de laquelle la chroniqueuse de l’émission a quitté le plateau. En revanche, la société a conservé les séquences durant lesquelles l’invitée n’a pu masquer son émotion face à cette attitude et aux propos tenus par les deux chroniqueurs", précise le CSA.
En outre, "les interventions de l'animateur (Laurent Ruquier) ont été caractérisées à plusieurs reprises par une attitude de complaisance à l'égard du parti pris choisi par les chroniqueurs attitrés de l'émission", selon le CSA. Evoquant un "sujet particulièrement grave", le CSA souligne aussi que "les chroniqueurs de l’émission ont longuement, de manière virulente et systématique, sans prendre en compte sa vulnérabilité manifeste, mis en doute l’utilité même de sa démarche sans respect pour sa parole ni pour son engagement".
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