Radio France : la grève est reconduite jusqu'au mardi 7 avril
L'assemblée générale des salariés a également voté "à une écrasante majorité" une motion de défiance contre leur PDG, Mathieu Gallet.
Ce qu'il faut savoir
La mobilisation ne faiblit pas à Radio France. Vendredi 3 avril, au 16e jour de grève, le mouvement a été reconduit jusqu'au mardi 7 avril, où doit se tenir une nouvelle assemblée générale. Cette reconduction a été votée par les salariés réunis à la Maison ronde dans la matinée, selon notre journaliste présent sur place.
Retour au studio 105. La grève est reconduite jusqu'à mardi prochain, à l'unanimité moins quatre abstentions. pic.twitter.com/idq0wIgeHL
— fabien magnenou (@fmagnenou) 3 Avril 2015
Le dialogue semble rompu entre les salariés et leur PDG, Mathieu Gallet, qui envisage un plan de départs volontaires de 200 à 300 salariés seniors, l'arrivée sur les ondes d'un "autre type d'annonceurs" publicitaires, des "économies sur les frais de diffusion" et le renoncement à l'un des deux orchestres de Radio France.
Il doit présenter son plan aux salariés lors d'un comité central d'entreprise extraordinaire prévu mercredi à 11 heures, juste après une audition devant la commission des Affaires culturelles de l'Assemblée nationale.
• Motion de défiance votée : "L'assemblée générale des salariés grévistes de Radio France a voté à la quasi-unanimité une motion de défiance contre le directeur de la radio publique, Mathieu Gallet. Il y a eu un vote contre et 13 abstentions", rapporte Le Figaro.
• Mathieu Gallet ne démissionnera pas. "Je ne démissionnerai pas, j'irai jusqu'au bout", a affirmé jeudi Mathieu Gallet sur i-Télé. "J'ai été nommé il y a un peu plus d'un an par le CSA, à l'unanimité. Et seul le CSA peut me retirer mon mandat. (...) Le CSA m'a renouvelé sa confiance la semaine dernière, a-t-il lancé. Il n'y a pas un sujet Mathieu Gallet, il y a un problème Radio France."
Les syndicats demandent une médiation. Après une rencontre avec deux conseillers de Manuel Valls jeudi, les syndicats se disent pessimistes. "On a demandé une médiation. On ne voulait pas sortir de cette réunion sans engagement de l'État. On n'a rien eu", a regretté Jean-Paul Quennesson, délégué Sud. "La balle est maintenant dans le camp du Premier ministre et de la ministre de la Culture", a-t-il ajouté.