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La mort de Pascal Sevran : l'hommage à un amoureux de la chanson française

L'animateur et écrivain s'est éteint hier matin à Limoges, à 62 ans, des suites d'un cancer du poumon. Il aura défendu pendant un quart de siècle la chanson française sur le petit écran.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Radio France © AFP/Darmid Courrèges)

Un hommage sera rendu à Pascal Sevran mardi, à 10h30 en l'église Saint-Louis-en-l'Ile de Paris. L'animateur de télévision est décédé d'un cancer du poumon, ce matin à Limoges. Il avait 62 ans. Sa famille et France Télévisions ont annoncé son décès en début d'après-midi.

Connu du grand public pour son émission musicale "La chance aux chansons", qu'il aura présenté pendant plusieurs années, il était aussi parolier, chanteur, écrivain et producteur.

Le président Nicolas Sarkozy a fait part, dans un communiqué, de son "immense tristesse" à l'annonce de la mort de "(son) ami". "La maladie l'avait éloigné des écrans et de la scène, la maladie l'a emporté, mais nous nous souviendrons de lui, avec tendresse, encore très longtemps".

Né Jean-Claude Jouhaud le 16 octobre 1945, d'un père chauffeur de taxi et d'une mère couturière, il a débuté sa carrière comme garçon coiffeur avant de devenir, entre autres, parolier et d'imaginer pour Dalida, qui deviendra une grande amie, la chanson "Il venait d'avoir dix-huit ans". Son oeuvre comporte 500 chansons.

C'est en 1984 qu'il commence à animer "La chance aux chansons" sur TF1, tous les après-midis de semaine, avant que l'émission ne se déplace sur la grille de France 2. Il sera à la tête du programme pendant 17 ans, rendant hommage à des chanteurs français oubliés ou à des pépites du répertoire national.

Auteur, Pascal Sevran a écrit plusieurs ouvrages, dont "Le passé supplémentaire" qui lui vaudra le Prix Roger Nimier en 1979. En 1998, après la mort de son compagnon, il publie son journal intime. Certains tomes ont atteint les 100.000 exemplaires vendus.

Et c'est à travers une polémique qu'il reviendra dans l'actualité fin 2006, en laissant
entendre dans le livre "Le Privilège des jonquilles" puis dans un entretien au quotidien "Var Matin" que "l'Afrique crève de tous les enfants qui y naissent sans que leurs parents aient les moyens de les nourrir. Je ne suis pas le seul à le dire. Il faudrait stériliser la moitié de la planète".

Matteu Maestracci avec agences

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