Le groupe de presse et d'édition Bayard renonce à recruter Alban du Rostu, ancien bras droit du milliardaire d'extrême droite Pierre-Edouard Stérin
Bayard fait marche arrière. Le groupe a décidé, lundi 2 décembre, de ne pas procéder au recrutement d'Alban du Rostu, ancien bras droit du milliardaire d'extrême droite Pierre-Edouard Stérin, au poste de directeur de la stratégie et du développement, face à la contestation d'une large partie des salariés.
"Alban du Rostu, conscient de la situation créée par sa nomination, a proposé de renoncer à son entrée dans le groupe. Nous saluons son très grand sens des responsabilités, et convenons d'un commun accord de ne pas procéder à son embauche pour mettre fin à la campagne injuste dont il était victime. Nous regretterons ses compétences reconnues dans les domaines du développement et ses grandes qualités humaines", précise Bayard dans un communiqué.
Le groupe "quitte le tour de table de l'ESJ"
La direction du groupe Bayard reconnaît des décisions qui ont suscité "des inquiétudes et des incompréhensions", parmi lesquelles le recrutement envisagé d'Alban du Rostu, contre lequel les salariés avaient voté mardi le principe d'une grève. Ils s'inquiétaient également de l'annonce de la participation du groupe Bayard à la reprise de l'école de journalisme ESJ Paris, aux côtés de plusieurs propriétaires de médias, dont l'homme d'affaires réactionnaire Vincent Bolloré. Dans son communiqué, le groupe annonce "quitter le tour de table de l'ESJ Paris en revendant [sa] participation".
Le groupe affirme par ailleurs que "le poste de directeur du développement sera pourvu" et qu'un conseil de surveillance se réunira mercredi "pour échanger sur ces décisions et propositions". "Notre indépendance n'est pas négociable. Notre ouverture d'esprit qui nous conduit à créer des liens fertiles entre tous sans exclusive, dans le pluralisme des opinions de chacun et le refus des extrémismes, ne l'est pas non plus", conclut le groupe.
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