Le quotidien "Ouest-France" devient le premier journal français à quitter le réseau social X

Le journal suit ainsi l'exemple de plusieurs autres médias européens, qui ont claqué la porte de l'ancien Twitter depuis qu'il est la propriété du milliardaire américain Elon Musk.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Les locaux du journal "Ouest-France" à Nantes (Loire-Atlantique), en janvier 2021. (LOIC VENANCE / AFP)

"Aujourd'hui, X a tourné le dos aux médias et n'offre pas les conditions nécessaires à l'exercice serein du journalisme." Le quotidien régional Ouest-France est devenu, mardi 19 novembre, le premier titre en France à cesser de publier sur le réseau social X, propriété du milliardaire américain Elon Musk, suivant ainsi l'exemple de plusieurs autres médias européens. Le journal, dont le tirage dépasse les 595 000 exemplaires par jour, "arrête de diffuser" ses contenus sur X, une "décision définitive" et "assez unanime en interne", a annoncé à l'AFP François-Xavier Lefranc, président du directoire d'Ouest-France.

Depuis son rachat en 2022 par Elon Musk, X (anciennement Twitter) est accusé par de nombreux médias et utilisateurs de propager de fausses informations et de ne pas allouer suffisamment de moyens pour modérer les échanges sur la plateforme. Fervent soutien de Donald Trump, l'homme le plus riche du monde a été nommé à la tête d'un ministère de l'Efficacité gouvernementale par le nouveau président élu des Etats-Unis et défend une vision radicale de la liberté d'expression, rejetant toute forme de censure.

"On n'est pas contre les réseaux sociaux (...) on demande simplement l'application du droit sur X", souligne François-Xavier Lefran. "Sauf si cela devenait un espace régulé et respectueux des personnes", Ouest-France "ne reviendra pas" sur X, "on ne fait pas ça pour changer d'avis dans quinze jours", a-t-il averti. Et d'ajouter : "On ne peut plus accepter qu'un espace conversationnel comme celui-là démolisse les gens à ce point, que des gens se fassent insulter, harceler, menacer de mort (...) par des comptes anonymes dont on ne peut lever l'anonymat." 

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