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"Nous ne sommes pas dupes" : des journalistes du quotidien "Les Echos" dénoncent "l'éviction brutale" du directeur de la rédaction par Bernard Arnault

La société des journalistes dénonce "une ingérence de plus dans la vie du journal malgré les engagements pris"
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le quotidien "Les Echos" lors de son impression, le 12 août 2020. (MARTIN BUREAU / AFP)

Un départ qui ne passe pas. La société des journalistes (SDJ) des Echos a protesté, jeudi 23 mars, contre le départ surprise du directeur de la rédaction, Nicolas Barré. Les journalistes dénoncent "son éviction brutale par l'actionnaire", le milliardaire Bernard Arnault.

"Nous, journalistes des Echos, affirmons notre détermination à faire respecter l'indépendance de la rédaction", a estimé la SDJ du quotidien économique dans un communiqué diffusé sur Twitter. Les journalistes qui le souhaitent feront une "grève des signatures" à partir de jeudi ce midi et pour 24 heures dans le journal en ligne et dans l'édition papier de vendredi.

"Une ingérence de plus dans la vie du journal"

Mercredi 22 mars, le groupe Les Echos-Le Parisien a officialisé le départ de Nicolas Barré, en annonçant qu'il était "appelé à occuper de nouvelles fonctions au sein de la rédaction". Ce groupe est détenu par le géant du luxe LVMH, dont Bernard Arnault est PDG.

Dans son communiqué de jeudi, la SDJ estime que "l'éviction" de Nicolas Barré est "en contradiction avec les garanties d'indépendance négociées âprement au moment du rachat des Echos par LVMH en 2007".

Bernard Arnault était cité dans le communiqué du groupe Les Echos-Le Parisien annonçant le départ de M. Barré: il se disait "très heureux" que ce dernier "ait choisi de poursuivre son parcours au sein du groupe avec un nouveau rôle". Cette déclaration est "une ingérence de plus dans la vie du journal malgré les engagements pris", a jugé la SDJ.

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