Plusieurs journaux français poursuivent le réseau social X en justice pour l'utilisation de leurs contenus sans rémunération

"Le Figaro", "Le Monde" ou encore "Le Parisien" reprochent au géant américain d'enfreindre le principe européen des "droits voisins", qui permet aux titres de presse d'être payés pour l'exploitation de leurs articles.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1min
Selon une de ses avocates françaises, X estime ne pas avoir à rémunérer les journaux, car leurs contenus sont postés par les utilisateurs et non mis en avant par le réseau social lui-même. (BEATA ZAWRZEL / NURPHOTO / AFP)

La plateforme X enfreint-elle le principe des "droits voisins" ? Plusieurs journaux français, dont Le Figaro, Le Monde, Le Parisien et Les Échos, ont annoncé, mardi 12 novembre, qu'ils poursuivaient devant le tribunal judiciaire de Paris le réseau social détenu par le milliardaire américain Elon Musk, qu'ils accusent d'utiliser leurs contenus sans les payer.

Cette action intervient six mois après que la justice a ordonné à X de fournir à ces journaux et à l'AFP, dans un délai de deux mois, une série de données commerciales permettant d'évaluer les revenus qu'il tire de leurs contenus. Le groupe "ne s'est (...) pas conformé" à cette décision jusqu'à présent, "démontrant ainsi sa volonté invariable de se soustraire à ses obligations légales", dénoncent les journaux pour justifier leur démarche.

Les droits voisins du droit d'auteur ont été institués pour les plateformes numériques en 2019 par une directive européenne. Ils permettent aux journaux, magazines ou agences de presse de se faire rémunérer lorsque leurs contenus sont réutilisés par les géants du numérique.

En mars, une avocate française de X avait soutenu que le réseau social n'était "pas assujetti" à ce dispositif, car, contrairement à Google ou Facebook, X repose "sur ce que postent les utilisateurs" et non sur ce qu'il met lui-même en avant.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.