Policiers de la BRAV-M à "TPMP" : la préfecture de police de Paris doute qu'ils fassent partie de l'unité et ouvre une enquête administrative
"Quatre policiers de la BRAV-M et unités spéciales sortent du silence", voilà ce qui est écrit en bas de l’écran, de l’émission "TPMP" du 31 mars sur C8. Ils se présentent capuche sur la tête, encagoulé et brassard "police" bien visible. L’un d'eux apporte alors une précision : "Il y a parmi nous des membres de la BRAV-M et des membres des unités spécialisées qui interviennent sur le maintien de l'ordre et on a fait ça toute notre carrière pendant 15 ans." La voix déformée, il affirme parler au nom des fonctionnaires de la BRAV-M, pour raconter leur quotidien.
Mais la préfecture de police annonce sur Twitter que "les premiers éléments laissent à penser que ces personnes n'appartiennent pas" à cette unité. Elle ajoute avoir ouvert une enquête administrative et fait un signalement auprès de la procureure de la République.
Le signalement sera examiné en début de semaine prochaine. La procureure décidera ensuite si elle ouvre une enquête judiciaire, et donc si elle se saisit ou non du dossier.
L'interviewé, qui a apporté des précisions dans l'émission, est "un ancien policier révoqué au mois de décembre", selon C8. Dans un post Instagram, Cédric Vladimir revendique être celui qui a pris la parole. "J'ai eu l'honneur d'accompagner, de porter et de donner la parole à mes camarades de la BRAV-M qui m'ont fait l'honneur de me charger d'aller transmettre leurs témoignages devant les médias et ici notamment sur le plateau de 'TPMP'."
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Face à la polémique, la chaîne C8 fait valoir qu'il "a été précisé à l'antenne que tous ne faisaient pas partie de la BRAV-M".
Pour le syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN), il s’agit de "guignols usurpateurs" et Cyril Hanouna mérite des poursuites, écrit-il dans un tweet.
La BRAV-M est une unité de police très critiquée ces derniers jours, pour ses méthodes d'intervention musclées. Elle est sous le coup de plusieurs enquêtes judiciaires pour des violences sur des manifestants. Une pétition citoyenne a été lancée sur le site de l'Assemblée nationale pour demander son "démantèlement". Samedi à la mi-journée, elle avait déjà recueilli plus de 230 000 signatures. L'objectif est d'en faire l'objet d'un débat en séance publique si elle recueille 500 000 signatures citoyennes.
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