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Une journaliste de TF1 a été victime d'une remarque raciste de la part d'un CRS mercredi à Paris

La Société des journalistes (SDJ) de la chaîne l'a indiqué jeudi dans un communiqué."En marge d'une opération d'évacuation d'un immeuble occupé rue Bolivar à Paris, notre collègue journaliste reporter d'images Florice Houngbo s'est vue interdire d'exercer son métier simplement à cause de sa couleur de peau", écrit la SDJ.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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"Ah bon, depuis quand ils font travailler des Noirs à TF1 !", a dit le CRS à la journaliste (archives) (DR -)

La Société des journalistes (SDJ) de la chaîne l'a indiqué jeudi dans un communiqué.

"En marge d'une opération d'évacuation d'un immeuble occupé rue Bolivar à Paris, notre collègue journaliste reporter d'images Florice Houngbo s'est vue interdire d'exercer son métier simplement à cause de sa couleur de peau", écrit la SDJ.

"Florice avait été missionnée par notre rédaction pour couvrir l'évènement. Sur place, tous nos confrères sans exception avaient été autorisés à se rendre au point presse. Tous, sauf notre collègue de TF1: les CRS chargés de filtrer les entrées lui en ont interdit l'accès", explique le communiqué.

"Elle a alors demandé des explications. Pas de réponse. Un CRS présent sur place lui demande pour qui elle travaille: elle répond 'TF1'. Celui-ci lui dit alors: 'Ah bon, depuis quand ils font travailler des Noirs à TF1 !'. A aucun moment elle ne s'est montrée agressive ou hautaine à l'encontre des policiers. Elle s'est clairement identifiée, montrant son badge professionnel".

La journaliste est "profondément choquée", remarque la SDJ. Mais elle "a pris la bonne décision: pour ne pas envenimer les choses, elle n'a pas répondu et a malgré tout tenté de faire son travail".

Enquête de l'IGS
Une enquête a été confiée mercredi à la police des polices, l'Inspection générale des Services (IGS). "Le ministère de l'Intérieur souhaite que toute la lumière soit faite. Le préfet de police a saisi l'IGS et invite la journaliste à se rapprocher de ce service pour faire part de ses griefs", a indiqué à l'AFP le porte-parole de Beauvau, Pierre-Henry Brandet.

"Si ces faits étaient avérées, des mesures seraient évidemment prises", a poursuivi le porte-parole.

La directrice de l'information de la chaîne, Catherine Nayl, a expliqué qu'elle allait "adresser une lettre au préfet de police", Michel Gaudin. "Mais ce sont les propos d'une personne, ce n'est pas la police nationale qui a parlé à Florice. Il ne faut pas faire d'amalgame", a-t-elle ajouté. La journaliste veut "encore réfléchir" avant de décider ou non de porter plainte, selon elle.

"Claude Guéant doit immédiatement condamner ces propos, diligenter une enquête et dans l'attente, suspendre le CRS mis en cause", a écrit le porte-parole du PS, Benoît Hamon, dans un communiqué.

"Le Parti socialiste attend du gouvernement sur ce dossier la même intransigeance, la même fermeté, que celle qu'il réclame aux forces de l'ordre dans la lutte contre la délinquance", selon le communiqué.

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