Allocations familiales : qui sont les gagnants et les perdants des réformes de la politique familiale ?
La publication mensuelle de la Caisse nationale d'allocations familiales (Cnaf), "l'e-ssentiel", a évalué, mardi, "les effets redistributifs des réformes récentes", en fin de montée de charge.
Abaissement du quotient familial, modulation des allocations familiales... Les réformes de la politique familiale mises en œuvre en 2014 et programmées en 2015 devraient faire plus de perdants que de gagnants d'ici à 2018, selon une étude de la publication mensuelle de la Caisse nationale d'allocations familiales (Cnaf), "l'e-ssentiel" (PDF), publiée mardi 5 mai.
Environ 3,2 millions de familles verraient, ainsi, leur revenu disponible diminuer en moyenne de 67 euros par mois, selon les estimations de l'étude. La moitié de ces familles appartiennent aux trois plus hauts déciles de niveau de vie (supérieur à 2 130 euros par mois), qui concentrent 86% des pertes financières totales. Pour les 20% des familles les plus riches, la perte moyenne serait de l'ordre de 129 euros par mois.
Les familles monoparentales gagnantes
En raison des réformes de la prestation d'accueil du jeune enfant (non revalorisation de l'allocation de base et de la prime à la naissance), des ménages plus modestes verront également leur revenu diminuer, puisque 16% des familles perdantes appartiendraient aux trois premiers déciles de niveau de vie. Cependant, leur perte moyenne ne serait que de 17 euros par mois.
A l'inverse, près de 2,1 millions de familles percevraient en moyenne 67 euros de plus par mois d'ici à 2018. Parmi elles, six sur dix appartiendraient aux deux plus bas déciles de niveau de vie (inférieur à 1 138 euros par mois) et concentreraient 73% des gains financiers. Les familles monoparentales représenteraient 52% des familles gagnantes.
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